La coparentalité homoparentale, c’est quoi ?

La coparentalité homoparentale, c’est quoi ?

 

La coparentalité, un partage de rôle de parent concerne aussi bien les hétérosexuels que la communauté des homosexuels. Nous assistons souvent à cette nouvelle forme de famille sans connaitre clairement ce que cela signifie ni comment cela fonctionne. Si chez les hétéros, elle se présente sous un simple partage d’obligations parentales, pour les homos, comment la coparentalité est-elle perçue ? Et qu’entend-on par la coparentalité homoparentale ?

La coparentalité homoparentale sous toutes ses formes

De quoi s’agit-il ?

Alternative à l’adoption et à l’interdiction à la procréation médicalement assistée, la coparentalité permet de réaliser le rêve d’être parent. En général, le terme désigne, d’une part deux individus divorcés qui se partagent la garde de leur enfant et d’autre part deux personnes qui se sont mises d’accord pour enfanter sans devoir vivre en couple.

Cette définition classique semble avoir d’autres spécificités quand il concerne les gays ou les lesbiennes. Dans le cas de coparentalité homoparentale, le bébé peut avoir deux ou quatre parents légaux. Si chaque parent biologique décide de se faire reconnaitre comme l’unique parent de leur progéniture, le bambin n’aura que deux adultes pour s’occuper de lui. Par contre, si après la naissance chacun des compagnons intervient dans l’éducation du tout petit, il aura quatre parents.

Comment se présente la coparentalité homoparentale ?

Comme dans chaque famille, chacun des membres a un rôle à jouer pour former un ensemble harmonieux. Mais légalement, seuls les deux parents biologiques sont connus comme adultes responsables de l’enfant. L’une des lesbiennes sera évidemment considérée comme la mère et la place du père revient à l’un des couples gays. En acceptant de participer à l’éducation, les conjoints des deux parties jouent le rôle de parent social ou d’intention.

Avant de comprendre la signification de la coparentalité homoparentale, il convient de rappeler que le concept de parent social a fait son apparition avec la coparentalité. Contrairement au titre qui leur est attribué, ces coparents ont les mêmes devoirs et obligations par rapport à l’enfant. Qu’il s’agisse de la garde, de l’éducation, des besoins financiers, ils se doivent de les assumer équitablement. Par ailleurs, il existe des chartes et contrats qui définissent l’engagement de chaque coparent pour l’intérêt supérieur de l’enfant.

Spécificités de cette famille homoparentale

Dans une coparentalité homoparentale, les compagnons des parents biologiques ne doivent pas être pris pour des beaux-parents. En effet, la situation reste différente, car ils s’engagent à élever le bébé dès sa conception. Ce qui n’est pas le cas d’une famille recomposée, qui comporte une belle-mère ou un beau-père. Contrairement au concept de comaternité, l’une des couples lesbiennes ne tient pas le rôle de la deuxième mère. Selon l’association des parents gays et lesbiens, cette forme de parentalité constitue la plus répandue, avant l’insémination artificielle.

Comment faire réussir cette forme de famille ?

Étant difficile à gérer, une famille homoparentale doit obéir à des règles simples pour en assurer la réussite. À la base, toute décision qui concerne l’enfant doit faire l’objet d’une discussion et être en accord avec son intérêt. L’intention de s’engager dans une coparentalité homoparentale révèle d’un projet murement réfléchi. Ainsi, chaque coparent sera prêt à assumer ses obligations, tout en assurant le bien-être du bébé.

Lors de votre garde, il est primordial de laisser votre enfant exprimer ce qu’il ressent par rapport à son autre parent. Afin de lui apporter un équilibre émotionnel, pensez également à ne pas dire du mal d’eux. Vous devez toujours faire de votre mieux dans l’accomplissement de vos devoirs de coparents.

Quels sont les droits des coparents homos ?

La situation en France

Bien que la situation ait évolué, il n’est pas possible pour un enfant d’avoir plus de deux adultes en charge. Les lois françaises restent claires à ce sujet, mais offrent aux coparents une autre solution qui favorise leur statut de parent. Grâce à l’adoption simple, un coparent a la possibilité d’adopter le bébé de son conjoint, permettant à l’enfant d’avoir 4 parents. Dans ce cas, ils perdent l’autorité parentale, mais maintiennent tous les droits liés à la filiation.

Conformément l’article 377-1 du Code civil, les parents sociaux peuvent bénéficier d’une partie de ladite autorité parentale. En cas de séparation, la relation entre parents-enfant ne doit pas être altérée. Pour le bien de l’enfant, chacun des coparents maintient le lien comme avant la discorde.

Comment cela se passe-t-il ailleurs ?

En Colombie-Britannique, la loi prévoit d’accorder à une enfant le droit d’avoir 4 parents depuis l’année 2013. En avance sur les questions de coparentalité homoparentale, les États-Unis ont accepté cette situation bien avant les autres pays. En effet, le jugement de 2012 et 2013 reconnait la possibilité pour un bébé d’avoir plus de deux parents.

Être parent tout en gardant son homosexualité représente un défi difficile, voire impossible à relever. Si vous vous trouvez dans cette situation, sachez que la plateforme de rencontre pour coparent Coparentalys, est un site dédié à vous aider.