Tomber enceinte après une IVG

TOMBER ENCEINTE APRÈS UNE IVG

Il est tout à fait possible de tomber enceinte après une IVG. Le cycle menstruel revenant très vite, il est important de s’y préparer et d’anticiper, que vous envisagiez une nouvelle grossesse, ou au contraire la mise en place d’une contraception.
Pour rappel, l’’IVG est le droit pour toute femme enceinte, majeure ou mineure, de décider d’une Interruption Volontaire de Grossesse pour des raisons qui lui sont propres.

COMMENT SE DÉROULE UNE IVG ?

Avant toute IVG, il est nécessaire de réaliser deux consultations médicales et un entretien psycho-social (obligatoire si vous êtes mineure).

Il existe deux méthodes afin de mettre un terme à une grossesse non désirée :

La méthode médicamenteuse :
L’IVG médicamenteuse peut être mise en place par un professionnel de santé (médecin, sage femme…), dans un établissement de soins ou à domicile sans hospitalisation. Son taux de succès et d’environ 95 % et ne nécessite pas de préparation médicale particulière (anesthésie ou intervention chirurgicale).

Le principe repose sur la prise de deux comprimés différents par voie orale à 24 h et 48 h d’intervalle, suivi d’une visite de contrôle 14 à 21 jours plus tard, visant à vérifier l’interruption de la grossesse et l’absence de complications, grâce à un contrôle médical et une échographie.

L’IVG médicamenteuse peut être envisagée dans un délai plus restreint que l’IVG chirurgicale ( maximum 5 semaines de grossesse (c’est à dire 7 semaines après le début du dernier cycle menstruel). Ce délai peut être allongé de deux semaines si la procédure est réalisée dans le cadre d’une hospitalisation dans un établissement de santé.

La méthode chirurgicale :
L’IVG chirurgicale (ou par aspiration), quant à elle, peut être réalisée avec un délai supplémentaire (grossesse de 12 semaine c’est à dire 14 semaines après le début du dernier cycle menstruel). Elle est obligatoirement pratiquée dans un établissement de soins autorisé à pratiquer les avortements, par un médecin spécialisé.

Son principe repose sur la dilatation du col de l’utérus afin d’aspirer l’œuf via une canule par système d’aspiration. L’intervention se pratique en bloc opératoire sous anesthésie et dure environ une quinzaine de minutes. Le choix de l’anesthésie (locale ou générale) est étudié avec la patiente en amont de façon à adapter au mieux le procédé à son cas personnel.

Généralement, l’hospitalisation ne dure pas plus d’une demi-journée et les patientes peuvent espérer un retour à domicile après quelques heures.
Une consultation médicale est prévue dans les suites afin de s’assurer de la réussite de l’intervention.

EXISTE T-IL DES RISQUES SUR LA FERTILITÉ ?

L’IVG, qu’elle soit médicamenteuse ou chirurgicale, ne présente aucun risque sur la fertilité et ne pose aucun problème quant aux futures grossesses. Lorsqu’elle est pratiquée dans un cadre médical et un milieu sûr, elle ne met pas en danger la vie de la patiente, ni leur capacité à concevoir.

On ne note donc pas d’effet négatif sur les ovaires, les hormones de grossesse ou l’utérus.
En revanche, les interruptions de grossesses réalisées illégalement ou dans de mauvaises conditions peuvent mettre en péril la fertilité ou la vie des patientes (ce qui représente, selon l’OMS, 25 millions d’avortements non sécurisés soit 45 % de l’ensemble des avortements réalisés dans le monde).

Toutefois certaines patientes perçoivent des difficultés à concevoir. Dans ce cas, d’autres pistes seront à explorer afin de déterminer les causes de cette infertilité (Stress ? Endométriose ? IST ? ge ? etc..

EST-IL POSSIBLE DE TOMBER ENCEINTE APRÈS UNE IVG ?

Un nouveau cycle hormonal s’installe rapidement après une IVG.
Dans le cadre d’une grossesse désirée, vos possibilités de concevoir sont donc effectives très rapidement. Cependant selon Gynmed, on recommande un délai d’environ deux mois avant d’envisager une relation sexuelle afin de limiter le risque d’infection.

Dans le cas contraire, si vous souhaitez vous protéger d’une éventuelle grossesse, il est important de mettre en place rapidement un moyen contraceptif (pilule contraceptive, stérilet, etc.).
La contraception hormonale (pilule, patch ou implant), œstroprogestative ou progestative, peut-être prescrite le jour même ou dès le lendemain de l’IVG chirurgicale, ou à la seconde prise de comprimé dans le cadre d’une IVG médicamenteuse.

Le stérilet au cuivre ou à la progestérone (dispositif intra-utérin ou DIU), peut être posé dans le même temps que l’IVG chirurgicale, en fin de procédure, si aucune infection n’est notée.
L’anneau vaginal n’est cependant pas recommandé immédiatement après l’IVG, et durant le retour du premier cycle.

L’IVG EN FRANCE :

Selon le site de l’assurance-maladie www.Ameli.fr, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) en France est en baisse en 2016 pour la troisième année consécutive. On dénombre 211 900 interventions.
Son taux de recours varie en fonction de l’âge (plus élevé chez les 20-24 ans, en baisse chez les moins de 20 ans), et des régions (En France métropolitaine, le taux de recours à l’IVG varie entre 10,3 IVG et 15 IVG pour 1000 femmes âgées entre 15 et 49 ans ; ce taux est plus élevé dans les départements d’outre-mer ou il s’élève à 25 IVG pour 1000 femmes.).