Est-il possible de tomber enceinte avec le liquide pré-séminal ?

Des doutes planent sur la possibilité de tomber enceinte avec le liquide pré-séminal alors que ce dernier ne contient pas des spermatozoïdes. Pourtant, dans certains cas, cette substance pourrait entrainer une grossesse non-désirée chez les couples utilisant le « retrait » comme méthode de contraception. Réponses détaillées à la question « Est-il possible de tomber enceinte avec le liquide pré-séminal ? » dans cet article.

Liquide pré-séminal : c’est quoi ?

Le liquide pré-séminal est également appelé substance pré-éjaculatoire. Il s’agit de petites quantités de liquide libérées par un homme excité avant l’éjaculation finale.

Fluide préparateur du passage de l’éjaculation finale

Le liquide pré-séminal, ou fluide de Cowper, est éjaculé avant le liquide séminal ou le sperme. Il a pour fonction de préparer la venue de l’éjaculation finale : réduction du taux d’acide dans l’urètre et dans le vagin.

À noter que la quantité du fluide de Cowper émise varie d’un sujet à un autre. Certains hommes n’en produisent pas, d’autres peuvent en générer jusqu’à 5 ml.

Différence entre liquide pré-séminal et sperme

Souvent confondus par certaines personnes, le fluide de Cowper et le sperme, ce ne sont pas la même chose. Le premier est une substance liquide et transparente ayant une composition alcaline. Comme son nom l’indique, il est secrété par les glandes de Cowper et ne contient aucun spermatozoïde dans sa composition originale.

En revanche, le sperme est un liquide sécrété par les vésicules séminales. Il contient des spermatozoïdes. De plus, cette éjaculation finale est formée d’une substance bien plus épaisse et plus abondante que le liquide pré-séminal. Elle est généralement de couleur blanche, avec un ton jaune ou gris.

Pénétration et liquide pré-séminal

La pré-éjaculation est une sorte de réponse à l’excitation sexuelle chez les hommes. Le liquide ainsi émis goutte progressivement à travers le méat. Ensuite, il tapisse le gland et la couronne de celui-ci, et commence à se diffuser sur la paroi du vagin sous forme d’un film lubrifiant. Ce liquide vient donc renforcer la lubrification du vagin pour rendre la pénétration plus confortable.

Désir sexuel et liquide pré-séminal

Nombreuses études montrent que la pré-éjaculation dépend entièrement d’une stimulation cérébrale et non pas d’une stimulation mécanique, comme le cas de la masturbation. En effet, l’émission du liquide pré-séminal signifie un désir sexuel cérébral chez les hommes.

Il est également possible d’émettre du liquide pré-séminal avec un stimulus visuel. Dans tous les cas, la quantité de cette sécrétion est variable. Les couples pourront s’en apercevoir durant toute leur vie maritale.

Risque de grossesse avec le liquide pré-séminal

Voici quelques précisions sur le risque de grossesse avec le liquide pré-séminal :

Aucun risque de grossesse avec une abstinence sexuelle

Différentes études ont déjà pu montrer que le liquide pré-séminal ne contient pas en soi de spermatozoïde. Des chercheurs ont, par exemple, fait des analyses sur cette sécrétion chez 25 hommes n’ayant pas fait des rapports sexuels durant deux jours complets. La conclusion ainsi tirée a permis de confirmer l’absence totale de spermatozoïde dans la substance pré-éjaculatoire de chaque sujet.

Sachant maintenant que la composition du fluide de Cowper ne comprend aucun spermatozoïde, il est en effet impossible de tomber enceinte avec cette substance émise avant l’éjaculation. C’est particulièrement le cas des femmes ayant des rapports sexuels avec des hommes abstinents.

Risque de grossesse imminent avec des rapports sexuels successifs

De mêmes études ont indiqué la présence de spermatozoïdes dans le fluide de Cowper en cas de non-abstinence sexuelle de deux jours au moins. En fait, pendant les précédentes éjaculations, il y aurait eu une accumulation de sperme au niveau de la pointe du pénis.

Le liquide pré-séminal expulsé lors de la prochaine relation sexuelle, dans moins de deux jours, pourrait donc charrier le sperme restant. Contenant maintenant des spermatozoïdes, il va être acheminé sur le trajet normal du sperme pour, enfin, atteindre la trompe où a lieu la fécondation. Dans ce contexte, le risque de grossesse non désirée avec le liquide pré-éjaculatoire est imminent.

Le taux du risque de grossesse avec le liquide pré-éjaculatoire

Sachant que le risque de grossesse avec le liquide séminal est environ de 25 %. Il est pourtant moins élevé avec le liquide pré-séminal, 4 %. C’est un taux qui correspond également au risque de grossesse lié à la méthode de contraception naturelle appelée « retrait ».

La forte survie du sperme

Sachez que le sperme est capable de rester immobile et survivre pendant un délai de 3 à 4 jours dans l’urètre ou sur la pointe du pénis. En effet, dans des rapports sexuels ayant lieu dans les trois jours successifs, le liquide pré-séminal pourrait amener avec lui le sperme restant de la dernière relation sexuelle. Il peut donc contenir des spermatozoïdes encore vivants.

Liquide pré-séminal : autres informations à savoir

D’autres informations peuvent aider à mieux comprendre le rôle du liquide pré-séminal dans le processus de procréation.

Contraception et liquide pré-séminal

Le liquide pré-séminal pourrait donc être émis dans le vagin avec les spermatozoïdes accumulés dans l’urètre pénien lors de la dernière relation sexuelle. L’homme doit donc utiliser le préservatif dès le début de son érection afin d’être sûr de pouvoir éviter le risque de grossesse non désirée.

La sécrétion excessive du liquide pré-séminal

La sécrétion du liquide pré-séminal chez certains hommes peut être abondante, et ce, de façon involontaire. Cette hypersécrétion peut se déclencher par une simple stimulation : danser avec une femme ou l’embrasser. L’homme concerné serait donc très sensible à l’excitation.

La sécrétion excessive du liquide pré-séminal est pourtant à distinguer de la Prostatorrhée. Il s’agit d’une émission du liquide prostatique chez les hommes qui n’ont pas des activités sexuelles régulières.

Le risque d’infections avec le liquide pré-séminal

La substance pré-éjaculatoire est un liquide biologique, tout comme le sperme. Elle peut donc être porteur d’agents infectieux (maladies sexuellement transmissibles ou infections sexuellement transmissibles).

En effet, bien qu’avec un simple frottement du pénis avec le vagin, un homme infecté émettant du liquide pré-séminal peut transmettre une IST ou une MST à sa partenaire. Celle-ci risquera même de ne pas pouvoir concevoir un enfant en cas de non-traitement et d’aggravation de la maladie contractée.

Les glandes produisant le liquide pré-séminal

Le liquide pré-séminal est produit par deux sortes de glandes : les glandes bulbo-urétrales ou glandes de Cowper et les glandes sécrétrices de mucus de l’urètre ou glandes de Littré. Celles-ci sécrètent en fait une substance alcaline et claire composée de divers éléments (l’acide méthyl-pentose et sialique, la galactosamine, l’acide galacturonique et le galactose).

Ces mêmes glandes fournissent également un fluide nécessaire à la formation du sperme. À cela s’ajoutent des fluides sécrétés par les vésicules séminales et la prostate. Ce qui distingue encore plus le liquide séminal du liquide pré-séminal.

Il y a sûrement des hommes qui n’émettent pas du liquide pré-séminal quand ils sont excités, et ce, même avant l’éjaculation. Cela pourrait rendre impossible la fécondation, car l’urètre et le vagin non lubrifiés seraient trop acides. Un environnement pareil pourrait tuer immédiatement les spermatozoïdes. 

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