L’accouchement par césarienne, quel impact sur maman et bébé

De nos jours, une femme sur cinq accouche son enfant par césarienne. Elle est une alternative indispensable lorsque l’accouchement par voie basse n’est pas possible. Bien qu’elle soit nécessaire, elle n’est pas sans conséquence. Plusieurs études ont montré que donner naissance par césarienne représente un risque pour la maman et pour l’enfant.

Les risques d’un accouchement par césarienne pour la mère

La première personne exposée quand il est question d’accouchement par césarienne est la mère. Elle passe par l’étape de l’anesthésie qui peut engendrer des effets secondaires. Mais il y a d’autres facteurs encore plus risqués pour elle. Certains peuvent être à court terme d’autres sur le long terme.

Les risques à court terme pour la mère

Il existe deux sortes d’accouchements par césarienne, la première est la césarienne primaire et la deuxième la césarienne secondaire.

  • La césarienne primaire est un accouchement programmé à l’avance. La femme n’attend pas de perdre les eaux ni les contractions. Elle est souvent effectuée à partir de la 36e semaine de grossesse.
  • La césarienne secondaire concerne un accouchement compliqué après le début de contraction ou lors de la phase de l’expulsion. Il s’agit d’une opération en urgence.

Mais que ce soit l’une ou l’autre, la césarienne est une intervention chirurgicale. De ce fait, elle est toujours risquée. Certes, l’opération ne dure que 60 minutes en moyenne et même si la médecine a beaucoup évolué depuis le siècle dernier, elle fait plus de morts par rapport à un accouchement normal.

Le risque le plus probable en césarienne est l’infection du site opératoire. Il y a également la menace thrombose veineuse profonde qui peut se transformer en embolie pulmonaire. Mais le plus redouté de tous est l’hémorragie. Elle est même la première cause de mortalité pendant l’accouchement par césarienne.

Les désagréments après la césarienne

Une mère qui accouche par césarienne doit rester quelques jours à l’hôpital. Durant les premiers jours, vous serez sous analgésique. Il est alors pratiquement impossible que vous teniez votre enfant les premiers jours. Vous n’aurez pas assez la force nécessaire.

Et si vous avez été sous anesthésie générale, vous raterez même les premiers instants de votre enfant. Ce n’est pas un très grand problème en soi, si l’opération a été décidée pour des raisons médicales. Cependant, ce manquement peut avoir une conséquence sur le lien que vous aurez avec votre enfant.

Par ailleurs, si vous avez choisi l’allaitement pour nourrir votre enfant, la césarienne retardera la première tétée de votre enfant. Or, selon une étude, il s’agit d’un moment est très important pour l’établissement de votre relation mère enfant et aussi pour son anticorps.

Il ne faut pas non plus oublier que vous avez besoin d’un temps pour vous remettre après une opération de cette envergure. En fonction de votre capacité à vous récupérer, vous n’aurez certainement pas la force de vous occuper de votre enfant pendant ses premières semaines. Sans oublier les problèmes engendrés par l’anesthésie comme les douleurs au dos ou encore votre manque de force.

Peu de chance pour un accouchement normal la prochaine fois

En règle générale, si vous avez subi une césarienne à votre premier accouchement, la chance de passer par la voie normale est réduite. Même si l’accouchement par voie basse est possible, dans la plupart des cas, la césarienne sera programmée directement pour les prochains accouchements.

Rares sont les femmes qui choisissent de mettre au monde leur enfant par une opération chirurgicale. Si on leur laisse le choix, elles préfèrent le faire naturellement. Dans ce cas, si vous faites partie de ceux qui n’ont pas le choix la première fois, une deuxième césarienne est fort probable.

  • Soit, le premier problème qui a amené à cette décision soit toujours présent
  • Soit la cicatrice de votre utérus freine la dilatation du col

Dans les deux cas, vous ne pouvez plus accoucher par voie normale. De plus, les césariennes favorisent les anomalies des placentas pour les prochaines grossesses. C’est pourquoi une femme accouchant par césarienne ne peut pas mettre au monde plus de trois enfants. Elle doit également attendre quelques années avant de refaire un enfant.

Les risques pour le bébé

À première vue, la césarienne ne représente aucun risque pour le bébé. Toutefois, il court de grands dangers, également, même si sa naissance ne prend pas plus de 10 minutes.

Un risque de détresse respiratoire

Pendant la contraction, le bébé se prépare à sa vie à l’extérieure. Les hormones de stress libérées par la mère tiennent une fonction importante pour sa vie à l’extérieur. 

  • Elles créent un afflux de sang utile pour ses organes vitaux
  • Elles le préparent à sa première inspiration
  • Elles l’encouragent à utiliser ses réserves en l’absence du cordon ombilical
  • Mais surtout, elles ont pour but d’éveiller le bébé.

Lors de la contraction, le bébé subit un massage naturel au niveau de la cage thoracique. Ce massage aide à la maturation de ses poumons.

En l’absence de contraction, un bébé ne passe pas par ces étapes. Dans ce cas, il risque d’avoir une détresse respiratoire. En effet, pendant la césarienne, il sera enlevé brutalement de son cocon sans être préparé à tout ce qui l’attend à l’extérieur. Ses poumons ne sont pas à maturité pour l’aider à respirer tout seul.

Un bouleversement sur certaines de ces facultés

Comme la mère est sous anesthésie pendant l’accouchement par césarienne, le bébé recevra également une partie de ce produit. Cela peut alors avoir une certaine conséquence sur son tonus et sur sa capacité de succions. Toutefois, si le bébé est sorti immédiatement du ventre de sa mère, ce risque est minimisé. 

En revanche, un bébé né par césarienne a toujours besoin des soins plus intenses par rapport à un enfant né par voie basse. D’abord, il a besoin d’aspiration. Cette opération est indispensable pour libérer ses poumons. Cependant, les idées divergent sur l’utilité de ce geste. Certains ont l’impression que l’aspiration est trop brutale pour les fragiles organismes de l’enfant, et d’autres pensent que c’est un mal nécessaire. Mais ce qui est sûr, un bébé né par césarienne a plus de chance d’avoir un problème respiratoire.

Sur long terme, le bébé peut être atteint de l’asthme. Des études ont montré qu’ils sont plus présents sur les enfants nées par césarienne. Cette opération est également un facteur de risques d’allergies pour certains enfants nés par cette voie.

Une perturbation entre le lien de l’enfant et de la mère

Après la césarienne, une enfant est souvent placée sous couveuse pour le réchauffer. Donc, avant d’être corps à corps avec sa mère, il passe d’abord par une batterie de tests pour assurer sa survie. 

De plus, rencontrer sa mère dans un bloc opératoire stérile et froid n’est pas l’idéal. La mère peut également être sous anesthésie et n’a pas la force nécessaire pour regarder son enfant. D’ailleurs, elle n’aura pas directement l’occasion de le prendre dans ses bras, car elle doit faire attention à sa blessure. Mais le plus difficile, l’enfant ne peut pas téter directement sur elle à cause des médicaments qu’elle prend pour supporter les douleurs.

Cependant, si les parents arrivent à faire abstraction de ces moments, il peut encore rattraper ce contretemps en donnant un bon environnement social et familial à son enfant. En d’autres termes, ce lien peut être construit au fur et à mesure que l’enfant grandit.