L’Hyperfertilité : c’est quoi ?

L’hyperfertilité est une condition physiologique d’une femme qui se caractérise par la possibilité de tomber facilement enceinte à chaque cycle. La grossesse est donc inévitable malgré la contraception utilisée par les patientes. Cependant, ce phénomène n’est pas encore médicalement reconnu. Ce qui rend difficile sa définition et l’élaboration de solutions adaptées. Seulement, il faut savoir qu’il s’agit d’une question de couple et de chance. La femme seule n’est pas en mesure de concevoir un enfant. Plus de détails pour vous aider à mieux comprendre l’hyperfertilité.

Les tentatives de définitions avancées

Il existe plusieurs définitions avancées au sujet de l’hyperfertilité. 

C’est une condition rendant une femme excessivement fertile

L’hyperfertilité n’est pas médicalement reconnue. En effet, pour la définir, il faut se référer à son étymologie et aux témoignages de celles qui y sont déjà confrontées.

Ainsi, dans son sens étymologique, cette condition pourrait décrire une femme qui est excessivement fertile. Chez certaines mamans, elle est vue comme une propension à tomber enceinte à chaque cycle. D’autres en sont également victimes dès qu’elles arrêtent leur contraception. Le pire c’est qu’il existe des femmes qui sont même capables d’avoir un enfant alors qu’elles sont encore sous contraception, et ce, quelle que soit la méthode utilisée.

En effet, les femmes hyperfertiles pourraient tomber enceintes à tout moment, et ce, au-delà de la moyenne.

Dans tous les cas, jusqu’à maintenant, aucune étude officielle n’est encore menée pour aborder le sujet. D’où l’absence de recommandation médicale spécifique.

L’hyperfertilité est une forme de multiparité

Aborder l’hyperfertilité avec le phénomène de la multiparité pourrait conduire à une définition plus probante. Cette deuxième condition est, d’ailleurs, médicalement reconnue. À noter que les femmes se présentent sous trois principales formes en termes de fertilité. La nullipare n’a aucun antécédent de grossesse. La primipare n’a eu qu’un seul enfant. La multipare a pu en donner naissance beaucoup.

Il faut savoir que les risques de complications augmentent de plus en plus avec la multiparité. Ce qui renvoie aux chercheurs de s’y intéresser particulièrement. Une femme multipare pourrait souffrir beaucoup plus que celle qui tombe enceinte moyennement. Aussi, il se peut qu’elle soit victime de la pré-éclampsie, de l’hypertension, de l’hémorragie du post-partum, d’une grossesse ultérieure, de l’anémie, les risques de diabète et de placenta preavia, l’augmentation du nombre de mort-nés, etc.

Par rapport à ces risques, des études menées par des spécialistes aboutissent à la définition de certains concepts clés. Ainsi, l’extrême grande multiparité correspond à plus de 15 enfants, la très grande multiparité aux 10 à 14, la grande multiparité aux 5 à 9 et la multiparité modérée oscille entre 1 et 4.

Transposées au concept de fertilité, ces différentes formes de multiparité sont respectivement comparées aux catégories hyperfertilité, très grande fertilité, grande fertilité et fertilité modérée.

Ces classifications peuvent aider à mieux expliquer l’hyperfertilité. Elles permettent, par exemple, de confirmer que le fait d’avoir plus de 15 enfants ne touche que très peu des femmes accédant facilement au planning familial.

C’est une question de couple et de chance

Certains gynécologues obstétriciens trouvent que l’hyperfertilité d’une femme n’existe pas. Ils pensent plutôt à l’hyperfertilité d’un couple. Il se peut, par exemple, qu’une femme réussisse à tomber enceinte avec un homme juste après l’arrêt de son contraceptif. Cependant, avec un autre homme, la conception d’un enfant ne pourrait se produire qu’après des mois, voire des années.

Le deuxième paramètre concerne le facteur chance de l’hyperfertilité. Il y a par exemple un couple qui peine à avoir son premier enfant, mais n’a plus aucune difficulté à concevoir son deuxième, son troisième et ainsi de suite. Un autre cas peut se produire. Un couple ayant pu concevoir son premier enfant pourrait attendre des années pour en avoir un autre.

En effet, l’hyperfertilité pourrait être le fruit de la chance de n’avoir aucun problème de conception d’enfant à chaque cycle. Cette idée n’est toutefois pas médicalement prouvée. D’autres hypothèses concernant ce sujet peuvent donc être avancées.

Les causes de l’hyperfertilité

Il n’y a pas non plus des causes exactes de l’hyperfertilité qui sont médicalement reconnues. Certains chercheurs associent pourtant cette condition de reproduction à d’autres facteurs.

L’hyperfecondité

Selon la statistique de l’OMS, le taux de grossesses sous pilules est évalué à 8 %. C’est-à-dire dans les 100 femmes utilisant la contraception, il y en a 8 qui tombent enceintes. Les experts n’en trouvent aucune cause précise. Seules des hypothèses sont avancées, à savoir les problèmes gastro-intestinaux et l’oubli de pilule.

D’autres spécialistes basent leur analyse sur le fait que les femmes ayant trop de confiance à leur pilule en sont le plus victimes.

Il se peut aussi que, quelle que soit la contraception utilisée, certaines femmes tombent toujours enceintes.

Dans tous les cas, les femmes hyperfertiles sont considérées comme hyperfecondes.

Défaut au niveau des cellules endométriales

Il existe d’autres études menées par des chercheurs qui tentent de trouver l’explication de l’hyperfertilité dans les risques de fausses couches à répétition. C’est le cas du travail des experts au laboratoire de neuro-immunologie de l’université d’Utrecht en 2012.

L’hypothèse qui en découle concerne principalement le rapport entre fausses couches à répétition et la migration des cellules endométriales. Cette dernière constitue un phénomène naturel contribuant au bon déroulement des premiers jours de la phase de grossesse. Elle aboutit soit à l’implantation de l’embryon par migration accélérée des cellules, soit au rejet de l’embryon par inhibition de ces cellules.

Ainsi, certaines femmes pourraient disposer de cellules endométriales qui ne sont pas capables de distinguer les mauvais embryons des bons. Elles sont donc victimes de grossesses à répétition. Ces chercheurs trouvent cela comme une forme d’hyperfertilité qui se termine souvent par une fausse couche. Cependant, cette hypothèse est encore à confirmer, car elle vient d’une étude trop restreinte, seulement avec 12 femmes.

Hyperfertilité : les solutions à prendre

En cas d’hyperfertilité, il existe plusieurs astuces qui peuvent être adoptées. Ce ne sont pourtant pas des pratiques officiellement reconnues en médecine, mais à appliquer dans le cadre du planning familial.

Ainsi, si vous constatez que vous êtes une femme hyperfertile et que vous tombez facilement enceinte malgré votre contraception, L’idéal est d’être prudent. Vous devez avant tout faire très attention en vous protégeant lors des rapports sexuels que vous avez avec votre partenaire. Ce dernier doit en même temps prendre conscience de ce qui vous arrive et vous aider dans cette perspective. La solution à prendre concerne donc le couple, et non pas la femme seulement.

Sachez que vous protéger est la mesure la plus efficace et la plus sûre pour éviter de tomber dans une grossesse non désirée et limiter les impacts de l’hyperfertilité dans votre vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle.

De plus, la pilule est vingt fois moins efficace que les stérilets et les implants. Ces derniers constituent des méthodes de contraception ne donnant lieu à la grossesse que très rarement. Le risque est estimé à 0,5 % seulement. À vous donc de prendre la mesure qui vous convient.

Dans tous les cas, l’avis d’un spécialiste est nécessaire. Vous devez, par exemple, consulter un médecin de décider sur la méthode de contraception à utiliser. Cela vous permettra de choisir la solution correspondant à votre état de santé et votre condition de reproduction.