Le don d’ovocyte en France et dans le monde

La médecine, en exploitant les résultats de la nouvelle technologie, va de plus en plus loin pour remédier à divers problèmes. Pour les questions de fertilité, le don d’ovocyte a alors été mis en place. Même si c’est encore une opération pas autant vulgarisée au même titre que le don d’organe ou encore le don du sang, faire don de ses ovocytes sera l’alternative la plus  adaptée pour résoudre les problèmes d’infertilité au sein des couples et ainsi réaliser leur rêve de devenir un jour parent.

Don d’ovocyte : c’est quoi ? 

Il s’agit d’un procédé consistant à faire don de ses ovocytes. Ainsi, en acceptant de faire ce don, la personne permet à une autre femme, à un couple de pouvoir enfanter. Oui, puisque la cellule productrice est maintenant opérationnelle, la fécondation avec un spermatozoïde peut alors se faire. À la base, dès sa naissance, une petite fille vient au monde avec au moins un millier d’ovocytes. Mais une fois que l’individu atteint la puberté, à chaque menstruation, quelques dizaines  arrivent à maturité, un ovocyte peut alors être fécondé.  

Ce genre d’opération s’adresse donc à ceux qui ont du mal à concevoir à cause de différentes anomalies notamment lorsque la femme est atteinte d’une insuffisance ovarienne, de ménopause précoce ou encore si elle est passée à travers la case de la chimiothérapie causant des anomalies à ses ovocytes. Ce procédé est aussi adapté aux couples, dont la procréation pourrait transmettre certaines maladies à leur progéniture. 

Réussir un don d’ovocyte : les points à savoir

Ce procédé est loin d’être un simple don, différents points se doivent d’être bien pris en compte pour que cela se fasse de la manière la plus optimale possible.

Quelques conditions

Puisqu’il s’agit d’une opération délicate, ce n’est pas tout le monde qui pourra le faire. La personne devrait appartenir  à la tranche d’âge entre 18 à 37 ans. C’est à cette période de la vie de la femme que les ovocytes sont prêts et peuvent ainsi remplir leur rôle dans la procréation. De plus, elle ne doit pas être en proie à une quelconque maladie, cela pourrait ne pas valider le don. Cette condition est non négligeable pour pouvoir s’assurer que la donneuse ne va pas transmettre de maladie à son ovocyte. Ce qui pourrait engendrer des conséquences néfastes pour l’embryon, pour le bébé. 

Si la personne est mariée ou en couple, l’accord de son conjoint est nécessaire, voire même obligatoire.  La décision doit donc sortir d’un commun accord entre les deux personnes. Pour ce qui est de la législation, la loi de la Bioéthique de 2011, ce don assez spécial est réservé seulement pour les personnes qui n’ont pas encore enfanté. 

Faire divers examens

Que ce soit la donneuse ou les receveurs, tous ceux qui sont impliqués dans cette opération vont devoir faire  des examens pour concrétiser l’opération.

La donneuse va alors faire un bilan médical pour voir tous les paramètres que ce soit au niveau familial ou médical. C’est aussi lors des examens que la question de fertilité sera abordée. 

  • Bilan gynécologique : vérifier le fonctionnement des ovaires. Être attentif à l’absence de contre-indication liée à la stimulation pour l’ovulation et la ponction des ovaires. Tout cela sera détecté avec un examen gynécologique et un bilan hormonal.
  • Bilan pré-anesthésie : ceci puisque lors de la ponction ovarienne, un anesthésiste va jouer un rôle important dans le procédé.
  • Bilan sanguin et génétique : Un bilan est nécessaire pour déterminer à quel groupe sanguin appartient l’individu. Il va aussi détecter toutes les maladies transmissibles comme la syphilis, les hépatites, le VIH… Au cas où une de ces maladies répond positive au test, le don ne pourra pas se faire.

En plus des bilans, un psychologue va suivre la donneuse afin de mieux gérer le stress et les émotions. Ce suivi sera d’autant plus nécessaire pour que des répercussions post-traumatiques ne surviennent pas. 

Effets indésirables 

Dans la plupart des cas, ce procédé provoque rarement d’effets indésirables. La femme peut sentir des bouffées de chaleur ou encore des saignements. À l’approche du pic de l’ovulation, elle a la sensation d’être en apesanteur. La complication la plus sévère reste l’hyperstimulation ovarienne. Ce qui fait que la donneuse présente des douleurs abdominales, des maladies digestives ou encore respiratoires. Dans ce cas, la consultation d’urgence est recommandée. 

Le don d’ovocyte nécessite une opération chirurgicale. Donc les complications qui peuvent subvenir sont essentiellement liées à cette opération : hémorragie, infection… mais elles sont très rares.  Après cette opération, il est normal que la personne ressente une douleur qui va disparaitre au plus tard à l’arrivée des règles. Mais si le saignement et la douleur s’intensifient, il faut se rendre à l’hôpital.

Les démarches à faire

Le don d’ovocyte au même titre que les autres dons tiennent une place importante devant les difficultés des couples. Ainsi, un service s’occupe essentiellement de ce procédé.  Pour faire cette opération, la femme doit se diriger vers le centre agréé. Lors du rendez-vous, les modalités ainsi qu’un formulaire de consentement au don devront être remplis.

Don d’ovocyte : en France et ailleurs 

Lorsque les couples subissent des problèmes de procréation, ils sont prêts à tout faire pour pouvoir enfanter. Ainsi, beaucoup d’entre eux partent à l’étranger pour être bénéficiaires des dons d’ovocytes. Ceci pour un souci de prix, et aussi vu qu’il existe une longue liste de gens qui attendent leur tour. Il est toutefois nécessaire de rectifier un peu cette stigmatisation : en France, être bénéficiaire d’un don d’ovocyte est faisable, mais ce qui pose un peu problème c’est le manque de donneuse. Ainsi, ils s’orientent vers l’étranger pour ne pas perdre de temps. 

La loi française cependant interdit à certaines personnes d’en bénéficier : les femmes seules, ou les couples de même sexe. Les receveurs d’ovocytes ne pourront pas aussi connaître l’identité de la personne qui a donné l’ovocyte.  C’est peut-être pourquoi des personnes vont à l’étranger.

Hors de la France, de nombreux pays offrent ce service de don d’ovocyte. Dans l’Union Européenne, il y a ceux qui acceptent les dons anonymes comme en France (Danemark, Estonie, Espagne, Portugal, Slovénie). En Allemagne, en Autriche et en Italie, le don est totalement interdit qu’il soit anonyme ou pas.  La Roumanie, la Bulgarie, le Royaume-Uni et la Finlande autorisent à leur tour les deux types de dons.

Don d’ovocyte : à quel prix ? 

Dans les pays comme la France, les donneuses ne sont pas rémunérées. Mais dans certains pays, une compensation financière est donnée. Elle atteint 1000 euros ou 1200 euros. Cette somme plafonne au fur et à mesure que les demandes augmentent.

De plus, les receveurs vont aussi payer la facture concernant les diverses opérations lors du procédé : le traitement pour la stimulation ovarienne, les séries d’examens (médical et psychologique), les échographies, les frais de déplacement de la donneuse. 

La somme varie d’un pays à un autre :

  • Pour la Russie : 4400 à 9000 euros
  • Pour la République tchèque : 4500 euros, l’offre la moins chère 
  • Pour les États-Unis : 30000 à 60000 euros. Un tarif qui n’inclut pas les frais médicaux et la rémunération pour la donneuse.
  • Pour le Danemark : 4500 à 6000 euros
  • Pour l’Espagne : 4500 à 9000 euros 
  • Pour la Belgique : à partir de 5000 euros
  • Pour l’Ukraine : en moyenne 5500 euros
  • Pour la Chypre : 4500 à 600 euros. Si le couple fait appel à une agence pour le procédé, le prix atteindra les 10000 euros