La famille traditionnelle toujours désirable ?

Traditionnel, ce terme ne revêt en réalité qu’une acception droitiste d’un fait social. Pour ce qui est de la famille, en France, elle est surtout issue d’une tendance chrétienne, où c’est la forme monogamique exogame qui est priorisée. Depuis l’émancipation féminine, largement développée après les deux guerres mondiales, et surtout la libération sexuelle, la tendance a commencé à se diversifier.

Qu’entend-on avec une famille traditionnelle ?

La famille traditionnelle est à la base, le père, la mère et les enfants. C’est toutefois une forme socialement décrite suivant des paramètres assez multiples, comme l’origine, la loi, la religion, et même la science. La question est de savoir, est-ce une forme qui tend vers le succès du mariage ? Là est bien le mot aussi, car sans épousailles, rares seront ceux qui considéreraient un couple comme étant en famille, et là, même s’ils ont plusieurs enfants.

Le terme mère célibataire, longtemps à connotation péjorative, est étiqueté à la génitrice dans une maison, même si monsieur y est bien présent. On ne peut pas réellement obliger les gens à dire ce qu’on est puisque cet état est dépendant du contrat social également. Aussi belle qu’elle puisse être cette société, tout cela s’intègre allègrement dans la culture, et accessoirement à l’origine géographique aussi. Ainsi, peut-on dire, « Dis-moi qui tu hantes, et je te dirais comment est ta famille ».

Cette forme est juste la plus acceptée, et aller contre n’est pas réellement proscrit, mais il arrive souvent qu’elle soit pointée du doigt. Ceux de droite diront certainement qu’on ne change pas une équipe qui gagne, d’où l’affluence encore bien présente vers cette voie.

La forme selon l’État

Quand on parle de famille, rien que ce mot est assez réducteur, car à en croire le Petit Robert ou le Petit Larousse, c’est bien précis, et donc, si l’on n’a pas les paramètres qui y sont cités, on serait en droit de ne plus être une famille. Plus largement encore, la loi délimite tout, du Code de la route à la mesure scientifique.

La famille est pour ainsi dire l’ensemble du père, de la mère mariée ensemble, et des enfants non mariés. Là, ils auront droit au statut d’enfants légitimes. Sans ça, dans le cas où le couple n’est pas marié, les enfants seront illégitimes. Toutefois, le PACS a donné certains droits fondamentaux aux couples non mariés, mais qui ont des enfants, afin de pouvoir donner les mêmes prérogatives à ces derniers.

Avant cette situation, le couple n’existait même pas pour l’État. Si l’amour est la base d’une relation, dans l’idéal, l’administration admet juste le consentement mutuel pour le mariage. Cette idée a donné pas mal de mariages de raison, voire de mariage forcé, où les sentiments sont simulés. Sans ce contrat de mariage donc, la famille n’est pas une réalité pour cette institution.

L’acception suivant les croyances

Force est d’admettre que même la loi a été largement influencée par les croyances en tout genre. En revenant très loin en arrière, l’origine de la famille est juste l’existence des dangers qui guettait les communautés et où le plus fort, en l’occurrence l’homme à cette époque, était le premier protecteur des femmes et des rejetons.

Sélection naturelle oblige, un homme dominant pouvait s’attribuer plusieurs épouses, comme celles-là ne suivaient que celui qui était capable de les protéger réellement. Avec les évolutions technologiques, de l’armement et de l’architecture, ainsi que la société institutionnalisée, les religions ont pris un essor considérable face à l’ignorance. Là, ils ont commencé à dicter ce que devait être une famille. Là, on peut suivre l’idée du droit canonique, où la famille c’est bien le père, la mère, toujours mariée, comme par hasard, et les enfants nés de cette union ou adoptés.

Il va de soi que les principes religieux sont formellement stricts et interdisent les mariages polygamiques, et encore moins le mariage homosexuel. Disent-ils si souvent, c’est un péché, et donc interdiction absolue. Acceptent-ils au moins de baptiser un enfant né hors mariage ? Que nenni, car ce serait le fruit dit-on du péché de fornication, et donc indigne, d’avoir ce sacrement. Ainsi, comme tout bon chrétien, la famille traditionnelle restera toujours, aussi longtemps que le crucifix aura la cote.

La vision naturaliste

Que serait la famille si l’on ne se basait que sur la réalité naturelle, et loin des idéaux des institutions étatiques comme religieuses ? Tout irait sans doute vers l’instinct reproductif. L’instinct maternel et paternel sera donc la base d’une famille. Là, l’idée de couple n’est pas réellement fixée, car le géniteur n’a pas réellement besoin d’être rattaché à celle qu’il a fécondée, puisque c’est aussi la pérennité de l’espèce qui est importante. Toutefois, l’instinct paternel peut très bien être plus vivace, et demeurer auprès de sa progéniture serait aussi un choix qui lui est naturel.

Actuellement, bon nombre de femmes dans toute sa gloire et son émancipation souhaiteraient avoir des enfants, sans se mettre un bâton dans les roues en s’engageant dans un mariage à l’issue incertaine. Il y a aussi ceux qui pensent que le mariage n’est que le préambule du divorce, alors autant rester libre en tout temps. Les mœurs changent, et évoluent d’où la famille n’est plus que les géniteurs et les enfants qui habitent ensemble sans qu’il y ait la moindre institutionnalisation.

Les exceptions qui réussissent

Les plus grandes exceptions concernent logiquement les familles monoparentales. Mères célibataires qui élèvent seules leurs enfants et qui réussissent, peut-être pas sans peine, mais réussissent quand même. Après, il y a aussi, et c’est le plus récent, l’homoparentalité. Là par contre, c’est aussi un retour à la loi qui a donné les mêmes droits que les hétérosexuels aux homosexuels. Homoparent, c’est avant tout être marié et c’est seulement après qu’ils ont le droit d’adopter, tout comme les hétéros.

En quelque sorte, tous ces gens existent avec les couples formant des familles traditionnelles, et jamais ils n’intégreront la statistique de cette dernière. On ne peut tout simplement pas les ignorer puisqu’ils existent, et leur droit fondamental est aussi une réalité actuelle. Quant à la question, leurs enfants sont-ils mieux, là, c’est totalement relatif, car ça dépendra largement du parent en question et non de l’étiquette que cet individu porte sur lui.

L’avenir du noyau familial

La dernière en date est de voir sur les documents administratifs, « Parent1 et parent2 » où la mention père et mère n’est plus mentionné. La loi interdit bien les mariages entre gens de même famille vu que la science le déconseille vivement, et préconise même l’exogamie. En somme, plus les différences génétiques seront importantes, mieux la progéniture sera en bonne santé. En effet, la santé est bien le fer de lance de la sélection naturelle et non les capacités intellectuelles. Comme quoi, la majorité des femmes préféreront toujours un homme bien bâti à un petit binoclard qui trimerait face à une tâche qui aurait besoin d’un effort physique. Faut croire qu’un adonis n’est pas toujours aussi stupide qu’on le croit.

La science actuelle est par exemple le « matching » des sites de rencontres, où suivant vos caractéristiques, c’est un algorithme qui sélectionnera votre futur partenaire. Là, même s’ils aboutissent aux mariages et familles traditionnelles, où est réellement la place de l’amour si tout est mathématique ? Si l’appétit vient en mangeant, espérons que l’amour vient en se côtoyant.