Tomber enceinte après 40 ans

Tomber enceinte après 40 ans

Le rythme de vie toujours de plus en plus accéléré, le désir de l’épanouissement professionnel, de la stabilité financière et de la maturité certaine font qu’aujourd’hui l’âge de première grossesse recule. Selon l’étude publiée par l’INED (Institut National des Études Démographiques) en 2017, l’âge moyen auquel les femmes ont leur premier accouchement est passé à 30,7 ans en 2017 par rapport à 24 ans en 1974.

Tomber enceinte à l’approche de 40 ans est tout à fait possible. Rien n’y s’oppose, sauf… la nature. En effet, on entend souvent parler de l’âge de 40 comme un seuil critique pour la grossesse.

Pourquoi donc ? La raison en est très simple, une femme peut tomber enceinte après 40 ans, mais ses chances pour la procréation vont significativement diminuer. C’est un fait brut : plus une femme vieillit, plus sa fertilité devient faible. On ne peut rien faire contre les processus naturels. Pr François Olivienne, obstétricien et spécialiste des traitements de l’infertilité, explique que chaque femme naît avec un stock d’ovocytes déjà formé quand le fœtus a 3 mois.

Contrairement à l’homme qui fabrique les spermatozoïdes durant toute sa vie, la femme a déjà une réserve qui ne changera pas et qui vieillira au fils des années. Les ovocytes d’une femme de 40 ans auront, eux aussi, 40 ans.

Ainsi, une femme de 40 ans rencontrera plus de difficulté à tomber enceinte comparée à une femme ayant une trentaine d’années. En plus, les facteurs extérieurs tels que le tabagisme, la chimiothérapie, la pollution, le stress, peuvent aussi influencer négativement la fertilité féminine.

Quels risques de la grossesse tardive ?

Les statistiques de l’INED indiquent qu’une femme de 40 ans aura seulement 65 % de réussite pour devenir maman contre 93 % pour une femme de 30 ans.

Le risque de fausse couche augmente aussi avec l’âge. Par ailleurs, l’accès à PMA est limité également jusqu’à un certain âge. Une femme désireuse de devenir maman avec l’aide d’une FIV avec ses propres ovocytes sera couverte par la Sécurité Sociale jusqu’à 43 ans et jusqu’à 49 ans si elle fait recours à un don. Le taux de réussite pour devenir maman avec ses propres ovocytes après de 44 ans est de 2% seulement.

Chaque femme décide par elle-même du meilleur moment d’accéder à la maternité. Elle peut toujours tenter sa chance de tomber enceinte après 40 ans, car chaque personne est différente et la capacité de concevoir varie d’une femme à l’autre. Il faut, pourtant, tenir compte des risques encourus.

Premièrement, il faut savoir qu’après 40 ans les risques de malformations de fœtus ainsi que d’anomalies chromosomiques, en occurrence la trisomie, sont plus fréquents. Il faut se rappeler qu’à 40 ans, 60% des ovocytes peuvent comporter des anomalies contre 90 % après 44 ans.

Deuxièmement, le risque de fausses couches augmente également avec l’âge. Statistiquement parlant, une femme ayant entre 40 et 44 ans risquera de faire une fausse couche dans 34% de cas. Les complications liées au diabète gestationnel représentent un autre risque à ne pas négliger. Si la femme est diagnostiquée positive, le fœtus va avoir la croissance et le grandissement anormalement rapide ce qui mettra en danger la vie de femme. Autres risques sont liés à l’hypertension, aux phlébites et à l’accouchement par césarienne.

Enfin et surtout, il ne faut pas oublier que le risque de mortalité à l’accouchement augmente par deux chez les femmes de 35 à 39 ans, par trois chez celles âgées de 40-44 ans et par dix chez les femmes qui ont plus de 45 ans.

Tous ses risquent doivent être étudiés et mesurés attentivement avant le démarrage d’un projet maternel après 40 ans.

Comment augmenter les chances de grossesse à 40 ans ?

Afin de mettre toutes les chances de votre côté et réussir une bonne grossesse à 40 ans, il faut s’armer de patience et adopter un mode de vie saine.

Bien manger, sans manger trop, car le risque de ne pas concevoir un enfant augmente par 30% pour les femmes étant en surpoids et par 80% pour celles souffrant d’obésité. Il faut arrêter de fumer, de boire trop d’alcool et d’éviter la prise de médicaments pouvant impacter négativement votre fertilité.

Une activité physique régulière est primordiale, car une femme active avec un bon tonus musculaire augmentera ses chances pour une conception naturelle et une grossesse saine. En plus, une femme physiquement forte et sportive sera également plus active sur le plan sexuel. Les rapports sexuels fréquents sont, en effet, importants pour augmenter vos chances de tomber enceinte.

Enfin, une femme en forme aura une grossesse plus facile à supporter et un accouchement, probablement, plus naturel. Pour couronner le tout, il faut surtout veiller à maintenir une bonne humeur et rester positive, car beaucoup se jouent dans la tête, et, dans le cas du projet parental, ce facteur n’est pas à négliger.

Avoir une pensée positive, se relaxer, contempler la nature et se visualiser avec votre futur bébé dans vos bras, voici quelques clés pour réussir une grossesse sur le tard.

Aliments pour booster la fertilité

Il est important de manger sain pour tomber enceinte et réussir une grossesse épanouissante. À partir du moment qu’une femme devient désireuse de devenir maman, elle doit penser pour les deux. En effet, tout ce qu’elle mange, apportera à présent un bénéfice pas qu’à elle, mais contribuera également au bien-être de son petit bébé.

On entend souvent dire que plus l’assiette de la future maman sera colorée, meilleur ça sera pour elle et son petit bout. Ajoutez donc sa modération de couleurs dans vos assiettes et prenez de bonnes habitudes qui vous seront utiles durant votre grossesse et après l’accouchement.

Voici la liste des aliments à privilégier pour tomber enceinte :

Les Omega3
• Les poissons gras : saumon, truite, sardine, maquereau
• Les fruits à coques : noix, noisettes, amandes, pistaches
• Quelques légumes : épinard, mâche, avocat, laitue, oignon, ail, carottes, persil, citrouille
• Quelques fruits : mangue, orange, kiwi, fruits rouges
• Certaines huiles : lin, colza, germe de blé

Vitamine D
• Chocolat noir, lait, champignon
• Les bains de soleil (avec modération pour éviter le masque de grossesse)
Le calcium
• Yaourts, fromages pasteurisés, fromage blanc, lait entier. À ÉVITER : les produits laitiers maigres qui n’ont aucun apport de calcium.

Boire
• Il faut boire beaucoup, minimum 1,5 litre d’eau par jour
• Thé vert connu pour ses propriétés antioxydantes et diurétiques
• Thé rouge qui ne participe pas dans l’élimination du fer du corps

Plantes pour augmenter la fertilité de façon naturelle

• La racine de fausse licorne pour stimuler l’ovulation
• La feuille de framboisier pour établir l’équilibre hormonal de la femme.
• Les gélules d’huile d’onagre pour réguler les cycles menstruels et booster la production d’hormones.
• Le trèfle rouge pour maintenir l’équilibre de l’utérus et détendre le système nerveux.
• Le framboisier en tisane pour tonifier l’utérus

Avantages d’une grossesse à 40 ans

La décision de démarrer une grossesse tardive ne comporte pas que des risques, mais possède également un nombre attrayant d’avantages.

On considère généralement que les mamans plus âgées sont souvent plus zen du fait d’être financièrement plus établies et de pouvoir subvenir aux besoins de leur enfant de meilleure façon.

En effet, une femme accédant à la maternité vers ses 40 ans verra sa carrière bien avancée, aura une stabilité financière et mettra plus de maturité dans son projet parental. Elle pourra se consacrer davantage à l’éducation de l’enfant tant attendu et dans les meilleures conditions. Elle sera probablement aussi mieux armée de patience, si nécessaire quand le bébé arrive.

En puis, enfin et surtout ! Il paraît que les femmes qui accouchent à un âge avancé ont plus de chances de vivre longtemps.

Les résultats d’une recherche annoncés par les chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Boston nous informent que les femmes ayant accouché après l’âge de 33 ans ont deux fois plus de chances d’atteindre 95 ans que les femmes ayant accouché au plus tard à 29 ans.

Dr Thomas Perls explique la longévité des mamans plus âgées par le fait que l’organisme des femmes capables d’accoucher naturellement plus tard est probablement moins abîmé que celui des autres.

Une raison de poids pour tenter une grossesse tardive !