Différence entre FIV classique et FIV avec ISCI

Différence entre FIV classique et FIV avec ISCI

Parmi les solutions qui s’offrent au couple en cas de difficulté à procréer, il y a la FIV ou la fécondation in vitro. Si la méthode classique reste largement connue, le procédé avec ISCI rivalise ne cesse aujourd’hui de séduire grâce à son taux de réussite élevé. Quelles sont les réelles différences entre ces deux procédés ? 

Fécondation in vitro, c’est quoi ?

La fécondation in vitro est l’une des techniques de procréation médicalement assistées les plus courantes. Elle consiste à féconder l’ovocyte en laboratoire et à transférer l’embryon vers l’utérus pour s’y développer. Cette méthode est apparue vers les années 70 et n’a cessé d’évoluer jusqu’à l’heure actuelle.

La FIV s’adresse à tous les couples souhaitant avoir un enfant, mais qui présentent un problème médical ne leur permettant pas de procréer naturellement. Il peut s’agir d’une maladie génétiquement transmissible ou d’un souci de fécondité liés à l’un des deux partenaires.

Au cours des années, la médecine continue d’évoluer, passant de la FIV classique à la FIV avec ISCI. Bien que les deux techniques aboutissent à un résultat similaire, elles présentent une légère différence dans leur mode opératoire.

Différence entre FIV classique et ISCI

La FIV classique, comment cela se passe ?

Dans une FIV classique, la première étape consiste à stimuler la production des ovocytes qui serviront ensuite à la procréation. Après la stimulation, le médecin procède à la ponction de l’œuf dans le but de le mettre en contact avec les spermatozoïdes préalablement recueillis.

La fécondation a lieu dans un tube fin où l’ovocyte est mis en relation avec près d’une centaine de milliers spermes normaux. La sélection se fait naturellement et seuls les gamètes les plus solides arrivent à pénétrer la membrane extérieure de l’ovule et réussissent à le féconder.

Suite à ce processus, il peut y avoir 5 à 6 œufs fécondés et, après le transfert, l’un des embryons poursuivra son développement dans l’utérus. Cette technique offre un taux de réussite avoisinant les 24 % et le nombre d’enfants nés de la FIV est estimé à 4 millions en 2012.

La FIV avec ISCI, de quoi s’agit-il ?

La FIV avec ISCI ou Intra Cytoplasmic Sperm Injection signifie une fécondation réalisée à partir de la micro-injection. Cette technique de procréation médicalement assistée s’est développée à partir de 1992 afin de résoudre les problèmes de fertilité masculine. Elle se révèle efficace en cas d’oligozoospermie (insuffisance) ou d’asthénozoospermie (mauvaise mobilité).

La FIV avec ISCI commence par la stimulation ovarienne dans l’objectif d’avoir de l’ovocyte de bonne qualité. Lorsque l’ovule arrive au stade de maturité, l’extraction se fait par ponction et l’œuf subit un traitement pour le dénuder de ses membranes extérieures.

Avant de procéder à la culture, les spermatozoïdes sont également traités et présélectionnés afin d’avoir une meilleure chance de réussite. Chaque ovule reçoit ensuite un spermatozoïde de qualité et les pré-embryons non utilisés feront l’objet d’une cryopréservation ou vitrification. Ce procédé consiste à les congeler dans de l’azote liquide en vue d’une utilisation ultérieure.

Qu’est-ce qui distingue la FIV classique de la ISCI ?

Qu’il s’agisse de la méthode classique ou par micro-injection, la fécondation in vitro aboutit au même résultat : la naissance d’un bébé. Ces deux techniques disposent de nombreux points communs comme la stimulation ovarienne, l’extraction de l’ovocyte ou la fécondation en dehors de l’utérus.

Cependant, la différence entre ces deux procédés réside dans la technique de réalisation. En FIV classique, les ovocytes sont mis en contact avec de nombreux spermatozoïdes présélectionnés. Les gamètes les plus résistants arriveront à féconder l’œuf et à franchir la membrane extérieure. Ce qui complique la réalisation et la réussite de cette technique.

Lors de la FIV ISCI, l’ovocyte est préalablement dénudé de sa membrane extérieure et chaque œuf reçoit un spermatozoïde fertile. Cela accroit le taux de réussite et la chance des ovules d’être fécondé. En cas d’échec, les autres embryons congelés peuvent être réutilisés. 

Limite de la FIV

Comme toute autre procédure médicale, la FIV présente des effets indésirables. Lors de la stimulation ovarienne, la femme peut être sujette à l’hyperstimulation qui se traduit par une douleur abdominale ou un gonflement du ventre. Même s’il ne présente aucune gravité, ce symptôme doit faire l’objet d’une consultation médicale.

En outre, la FIV est aussi limitée par l’âge de la patiente. En effet, au-delà de 45 ans, le recours à la procréation médicalement assistée comporte beaucoup de risques. Le problème peut apparaître aussi bien pendant la grossesse qu’à la naissance du bébé.

Par ailleurs, la FIV ne peut être réalisée que trois fois de suite. Si après trois tentatives, la patiente n’arrive toujours pas à mener sa grossesse à terme, tous les essais seront arrêtés. Néanmoins, elle a la possibilité de tester d’autres techniques. 

La fécondation in vitro présente aussi l’inconvénient d’être couteuse. Si votre budget est limité, la coparentalité est une alternative intéressante. Si l’idée vous intéresse, trouvez le partenaire idéal sur Coparentalys.