C’est quoi le syndrome des ovaires polykystiques ?

Le Syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie endocrinienne atteignant les femmes en âge de procréer. Dans la plupart des cas, il se présente sous forme d’augmentation anormale de la quantité d’androgènes, hormones mâles, dans les ovaires. Il s’agit d’un syndrome altérant la croissance des follicules ovariens et, de ce fait, entrainant l’infertilité. Aussi, le processus de production d’ovules est perturbé et les ovaires continuent de gagner en volume. Plus de détails sur le SOPK dans cet article.

Syndrome des ovaires polykystiques : définition

Le SOPK ou Syndrome des ovaires polykystiques est l’ensemble de signes dus au déséquilibre hormonal. Il s’agit d’une pathologie endocrinienne qui est également dénommée « syndrome de Stein-Leventhal », une appellation issue des noms de deux médecins ayant pu décrire pour la première fois, en 1935, ce type de maladie féminine.

Aussi, le syndrome des ovaires polykystiques présente une particularité qui ne peut être détectée qu’à l’aide d’une échographie. Autour des ovaires, il y a une accumulation de plusieurs petits kystes. En réalité, ces derniers sont des follicules dont la croissance est perturbée, voire bloquée. En conséquence, la dernière étape de la phase folliculaire ne pourra pas être complètement terminée. Cela diminue considérablement les chances de concevoir un enfant. Cependant, ce genre de manifestation n’est qu’une facette du SOPK parmi tant d’autres. Il y en a donc beaucoup, et ce, avec différentes formes de répercussions sur la santé féminine pour ne mentionner que l’obésité ou le surpoids.

Toutefois, il y a une forme complète du SOPK. Celle-ci entraine immédiatement l’absence d’ovulation chez les femmes atteintes. Ces dernières n’auront donc aucune chance de tomber enceintes. L’infertilité de ce genre se décline en deux types : primaire chez 50 % des patientes et secondaire chez 25 %. Par conséquent, ce syndrome constitue la cause de plus de 70 % des cas d’infertilité par anovulation.

Les causes et la prévalence du syndrome des ovaires polykystiques

Il est encore impossible de connaitre exactement les mécanismes physiopathologiques entrainant le syndrome des ovaires polykystiques. L’origine unique ne peut être même pas expliquée ni précisée. Il s’agit plutôt d’une succession de causes, formant un cercle vicieux, dont la base est la sécrétion excessive d’androgènes appelée « hyperandrogénie ». Il y a aussi la « résistance à l’insuline ». Les deux semblent d’origine génétique et perturbent le processus de la fécondation chez les patientes.

Quant à la prévalence du SOPK, cette pathologie endocrinienne apparait généralement chez les femmes déjà en âge de procréer. Il est à noter que 5 % à 10 % de ces dernières en sont atteintes. Ces chiffres montrent la fréquence des cas et l’importance d’une prise en charge immédiate des patientes. C’est pour en limiter autant que possible les répercussions tant au niveau personnel qu’au niveau familial.

SOPK : ses symptômes

Différents symptômes permettent de déceler la présence du syndrome des ovaires polykystiques chez un sujet. On peut faire face à des signes gynécologiques : règles absentes ou aménorrhée, moins fréquentes ou oligoménorrhée et irrégulières ou spanioménorrhée ; formations de plusieurs petits kystes autour des ovaires et augmentation de volume de celles-ci ; saignements excessifs durant les règles et difficulté au niveau de la fécondation.

Il faut également citer parmi les symptômes les troubles cutanés causés par l’androgynie : l’acné, hirsutisme ou pilosité sur des zones glabres chez la patiente et alopécie ou perte de cheveux. Quant aux signes de la résistance à l’insuline, ceux-ci concernent généralement l’acanthosis nigérians. C’est une forme d’épaississement de la peau de l’aine, des aisselles, du cou et des replis cutanés.

Il faut aussi parler des signes métaboliques à savoir l’augmentation du taux de sucre dans le sang de la patiente, l’obésité ou la prise de poids.

Syndrome des ovaires polykystiques : son évolution chez les patientes

En tant que maladie endocrinienne, le SOPK ne touche pas seulement les ovaires, mais elle a également un impact sur l’équilibre hormonal. Différentes complications peuvent donc se produire au niveau reproductif, cardiovasculaire et métabolique. Elles se présentent sous différentes formes : hypofertilité, risque de fausse-couche, de pré-éclampsie et de diabète gestationnelle qui apparaissent souvent chez celles qui sont en surpoids. 

Il existe aussi d’autres types de complications : diabète de type 2, intolérance au glucose et des anomalies lipidiques, telles que l’hypercholestérolémie et l’hypertriglycéridémie.

Le SOPK peut aussi favoriser l’hypertension artérielle, la dépression, les maladies cardio-vasculaires, le syndrome d’apnée du sommeil et des cas de cancers féminins, le risque d’obesité. 

Syndrome des ovaires polykystiques : comment le traiter ?

Il faut savoir avant tout qu’il n’y a pas de traitement permettant de guérir complètement le syndrome des ovaires polykystiques. La seule solution possible consiste à traiter immédiatement les symptômes et prévenir les différentes complications. Les points de soins ainsi ciblés sont nombreux, entre autres, l’hyperandrogénie et ses différentes formes de manifestation. Dans ce cas, si la patiente ne désire plus tomber enceinte, elle peut procéder à un traitement qui va se baser sur la prise d’une contraception de type œstro-progestatif. C’est une sorte de cure permettant de diminuer le taux d’androgène grâce à l’œstrogène qui lui est administrée.

Ensuite, pour les femmes obèses, il est urgent de diminuer le poids pour limiter les complications métaboliques du syndrome des ovaires polykystiques. La perte de poids qui en résulte permet de rétablir le processus d’ovulation chez certaines patientes en surpoids et, de ce fait, leur donner la chance de tomber enceintes.

Point sur le traitement par citrate de clomifène et par metformine

En outre, le citrate de clomifène constitue un autre type de traitement de première intention permettant de résoudre le problème d’infertilité. Il rétablit les troubles de l’ovulation causés par le SOPK. Il s’agit en réalité d’un inducteur d’ovulation capable de bloquer les récepteurs aux œstrogènes dans l’hypothalamus. Cela conduit à l’augmentation du taux de la FSH et du GnRH, et de ce fait, facilite la maturation des follicules. Des études ont même montré que 35 à 40 % des patientes peuvent tomber enceintes grâce à l’induction de l’ovulation par citrate de clomifène.

Enfin, pour faire face à la résistance à l’insuline, il existe différentes solutions. Les patientes atteintes de diabète peuvent par exemple suivre un traitement par metformine, une option à adopter en cas d’échec des mesures hygiéno-diététiques.

Comment prévenir le syndrome des ovaires polykystiques ?

Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie dont la cause exacte n’est pas encore déterminée. Ce qui qui rend très difficile sa prévention, voire complètement impossible.

Cependant, il existe certaines préventions concernant les complications de ce syndrome, et ce, par le biais de mesures hygiéno-diététiques. Ces solutions sont seulement destinées aux patientes obèses ou en surpoids. En effet, pour les autres types de manifestations du syndrome des ovaires polykystiques, il n’y a aucune prévention possible.

En bref, si vous êtes atteinte du syndrome des ovaires polykistiques et vous avez une difficulté à concevoir un enfant, sachez qu’il existe plusieurs autres solutions, par exemple la procréation médicale assistée ou PMA et le drilling ovarien permettant de rétablir une ovulation spontanée. En cas d’échec, il vous est encore possible de recourir à la gestation pour autrui ou GPA. 

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