Pourquoi l’insémination artisanale est interdite ?

L’insémination artisanale ou artificielle ? Taux de réussite

Les taux de réussite varient considérablement entre ces deux méthodes. L’insémination artificielle, avec des techniques comme l’IUI (Insémination Intra-Utérine), affiche des taux de réussite plus élevés comparativement à l’artisanale, notamment en raison de la préparation et de la sélection des spermatozoïdes avant l’insémination.

  1. Insémination Intra-Utérine (IUI). Insémination Artificielle :
    • Le taux de réussite varie entre 10 % et 20 % par cycle de traitement pour les femmes de moins de 35 ans.
    • Pour les femmes de plus de 40 ans, ce taux peut diminuer significativement, tombant souvent en dessous de 5 % par cycle.
  2. Insémination Artisanale (à domicile) :
    • Les taux de réussite pour l’insémination artisanale sont généralement moins documentés, mais ils sont estimés à environ 5 % à 15 % par cycle, dépendant fortement de la méthode utilisée et de la qualité du sperme.

La loi française interdit catégoriquement la pratique de l’insémination artisanale pour différentes raisons. L’absence de protocoles médicaux dans cette méthode en fait partie, car elle favorise la transmission des maladies sexuelles. Il y a aussi la transgression des principes de la loi de bioéthique, à savoir l’anonymat et la gratuité du don de sperme. Voici quelques détails sur l’insémination artisanale et son interdiction en France.

L’insémination artisanale : Définition

L’Insémination artisanale ou IA est une technique de fécondation qui peut se réaliser à domicile. Elle est également appelée « auto-insémination », car la femme elle-même peut injecter la seringue dans le vagin. Cette injection est similaire à la pénétration normale pendant une relation sexuelle. Cependant, l’IA n’est pas qualifiée de PMA ou Procréation médicalement assistée. Elle se pratique sans anesthésie ni l’intervention d’un médecin, donc simple à réaliser.

Les dispositions légales transgressées dans la pratique de l’IA

L’insémination artisanale n’est pas encore reconnue comme étant une méthode légale. Elle est qualifiée d’illégale et interdite par la loi française selon l’article 1244-3 du Code de la Santé publique.

L’article 511-12 du Code pénal impose même de lourdes peines à ceux qui pratiquent cette technique de procréation artisanale, qui apparemment ne garantit pas la sécurité sanitaire. À savoir que contrairement au don de sperme, le sperme utilisé dans la méthode d’insémination artisanale ne fera pas l’objet d’un contrôle, de test ni de préparation. Il n’y a donc pas moyen de vérifier l’absence d’infections ou de virus. 

Aussi, le don de sperme artisanal transgresse les principes de la loi de bioéthique, entre autres, la gratuité. Toute rémunération de don de spermatozoïdes est interdite. C’est stipulé par l’article 511-9 du Code pénal.

Enfin, un autre risque légal concernant le non-respect de l’anonymat est inévitable avec l’insémination artisanale. Le donneur peut exiger à la femme de reconnaitre l’enfant né du don. La loi stipule pourtant que les receveurs et les donneurs ne doivent en aucun cas se connaitre.

Le taux de réussite de l’insémination artisanale

Il est difficile d’obtenir des taux de réussite de l’insémination artisanale, car ce n’est pas une pratique médicale. Cependant, grâce à sa simplicité et son accessibilité, cette forme d’insémination reste toutefois une technique très prisée par un grand nombre de couples ayant des problèmes de fertilité.

Néanmoins, il faut reconnaitre que l’insémination artisanale est plus efficace que les relations sexuelles. Il est seulement nécessaire de l’effectuer le plus tôt possible, car la qualité du sperme n’est plus garantie trois heures après sa collecte.

Par ailleurs, si le sperme vient d’un centre de fertilité, il est recommandé de suivre attentivement le processus de décongélation indiqué. Le but est de rétablir toutes les propriétés naturelles du sperme congelé et, donc, d’optimiser les chances du succès.

L’insémination artisanale, elle avantage à qui ? 

Grâce à sa simplicité, tout le monde peut pratiquer l’insémination artisanale. Cependant, ce sont les femmes célibataires voulant élever seules leur enfant qui s’y intéressent le plus. Il y a aussi des couples des femmes homosexuelles dont la procréation médicalement assistée leur est interdite. Il en va de même pour ceux qui veulent choisir la coparentalité pour élever ensemble un enfant sans être en couple.

Les couples hétéros ayant un problème de fertilité peuvent également avoir recours à l’insémination artisanale. Cette option leur permet de choisir soigneusement le donneur et de connaitre l’identité de ce dernier. L’enfant aura donc la chance de connaitre son père biologique, ce qui n’est pourtant pas autorisé par la loi française.

Le déroulement de l’insémination artisanale

L’insémination artisanale doit s’effectuer dans les meilleures conditions pour optimiser les chances de réussite. Cela commence par réunir les bons matériels. 

Les matériaux nécessaires 

Pour réaliser une insémination artisanale, il vous faudra avant tout une seringue stérile de 2 à 5 ml sans aiguille. Il est préférable d’en choisir une qui possède une canule incorporée qui peut se rallonger. Il faudra aussi se munir de gants en latex, d’un sérum physiologique et d’un récipient pour l’échantillon de sperme. Vous trouverez tous ces outils en pharmacie, mais vous pouvez aussi les commander via internet. 

Préparer l’échantillon de sperme

Il faut d’abord obtenir l’échantillon de sperme en le déposant dans un récipient conçu à cet effet. Le maintenir dans une température ambiante est nécessaire, car les spermatozoïdes risquent de perdre leurs propriétés naturelles dans le froid. À noter qu’un échantillon venant d’un centre de fertilité est congelé dans de l’azote liquide. Il faut donc le décongeler selon les instructions posées par la banque de sperme. Par ailleurs, la femme peut également ajouter dans l’échantillon une petite quantité de sérum physiologique afin de faciliter son aspiration.

Se positionner confortablement 

La femme doit se placer confortablement, et ce, de manière à faciliter la pénétration de la seringue et l’aspiration du sperme injecté. En effet, elle doit surélever son pelvis et écarter ses jambes vers le haut. C’est plus pratique d’appuyer les reins avec des coussins afin d’obtenir la position idéale. Notez que la femme devra rester dans cette position durant environ trente minutes après l’injection.

Injecter le sperme

Après avoir mis les gants en latex, il est temps d’introduire la seringue contenant du sperme dans le vagin. Cette opération doit être effectuée délicatement, surtout quand la seringue se trouve à l’intérieur. Il faut y aller doucement vers le fond du vagin afin de rapprocher le sperme du col de l’utérus. Quand la seringue est en place, il faut appuyer délicatement le piston pour permettre au sperme d’atteindre le fond du vagin. Lors de l’injection du sperme, l’idéal est de se faire aider par une autre personne. 

Favoriser l’aspiration du sperme

Le sperme étant injecté, il faut ajouter un peu de sérum physiologique dans le vagin en utilisant la même seringue. Ainsi, les spermatozoïdes restant dans la seringue seront injectés en même temps que le sérum. Ce dernier rend le sperme plus fluide et facile à aspirer. Enfin, la femme se doit de rester dans la même position durant 30 min. Ce temps de repos permet aux spermatozoïdes de traverser le col et l’utérus pour atteindre les trompes de Fallope où a lieu la fécondation.

Les risques de la pratique de l’insémination artisanale

L’insémination artisanale est interdite à cause de certains risques sanitaires inévitables. Ne respectant pas les protocoles médicaux liés au don de sperme, elle peut donc favoriser la transmission de maladies sexuelles, entre autres, le sida, la syphilis et la blennorragie.

En outre, l’insémination artisanale est moins efficace que l’insémination artificielle. Cette dernière présente en effet plus de succès puisqu’elle est médicalement assistée.

La grande partie de l’échec de l’insémination artisanale est due à l’absence de contrôle de la qualité du sperme. Aussi, la femme n’est pas préalablement préparée. Par exemple, elle ne produit pas une meilleure qualité d’ovules, car elle ne se soumet pas à la technique de stimulation ovarienne. Ce qui fait diminuer ses chances de tomber enceinte.

Il est bon de préciser que l’insémination naturelle via un géniteur/donneur de sperme par méthode naturelle, est, elle, totalement légale.

Après avoir eu recours à toutes les méthodes de procréation possibles, vous n’arrivez toujours pas à avoir un enfant, la coparentalité est votre meilleure solution.

Elle consiste à élever un enfant avec une autre personne sans vivre ensemble, donc sans être en couple. Pour accéder à cette opportunité et trouver le meilleur coparent, inscrivez-vous au site de rencontre Coparentalys.

Vous pouvez également trouver un géniteur pour un don de sperme par méthode naturelle.