Mon coparent est complotiste, que faire ?

L’éducation de votre enfant figure parmi vos préoccupations primaires. Ainsi, vous devez lui inculquer des valeurs. C’est important pour vous qu’il devienne un citoyen modèle respectueux des lois. La présence d’un complotiste dans la famille ne vous serait pas d’une grande aide, surtout si ce membre n’est autre que le coparent. Cela vous inquiète de devoir partager cette responsabilité avec une personne qui n’a pas le même point de vue que vous. Vous vous inquiétez de l’influence que le parent pourrait avoir sur les enfants, d’autant plus qu’ils peuvent être naïfs à un si jeune âge. Devriez-vous vous inquiéter ? Comment jauger la gravité de la situation ? Suivez l’article.

Comment reconnaitre un complotiste ?

Il n’est pas difficile de flairer un complotiste. Les discours qu’il tient et ces agissements le trahissent bien qu’il ne s’en cache pas vraiment. Mais vous ne pouvez pas émettre des accusations aussi graves sur le parent de votre enfant. Mais vous ne pouvons pas non plus laisser votre enfant dans les bras d’un conspirationniste. Voici des signes qui ne trompent pas.

Il parle de manipulation

Le complotiste est persuadé que tout est manipulation. En France, le gouvernement est première cible des adeptes. Pour eux, les citoyens ne sont pas libres et toutes les personnes au pouvoir souhaitent dicter tous nos faits et gestes. Tous ceux qui se passent dans le monde ont été planifiés pour qu’une minorité supérieure en tire des avantages.

Le complotiste croit toujours que ce que l’on voit n’est que la partie émergée de l’Iceberg. C’est une diversion à un objectif plus grand et plus vicieux. Parfois, il parle de génocide, parfois il soutient une prise de pouvoir. Dans tous les cas, la discussion revient souvent à un nouvel ordre mondial : un monde meilleur pour des personnes restreintes à des moyens machiavéliques.

Il lie tous les événements

Un complotiste voit facilement le lien entre différents événements, à différentes époques. Les agissements des hommes politiques sont liés inévitablement à des pratiques occultes et sataniques. Il identifie des triangles partout qui rappelle les francs-maçons ou les Illuminati. Il existe également d’autres symboles et d’autres chiffres qui l’interpellent invraisemblablement.

Le conspirationniste est doué pour dessiner des schémas et concocter les théories les plus farfelues. Il trouve le moyen de lier un discours d’il y a des années pour expliquer un événement récent. Toutefois, ces théories ne sont pas du tout fondées. Le complotiste a pour coutume d’en isoler une séquence qui serait adaptable au contexte actuel. Or, l’intégralité du discours est tout à fait autre.

Il n’a aucun esprit critique

Le complotiste a une foi inébranlable en ce qu’il avance. Il n’a pas le moindre doute, ce qu’il dit est vrai. Il supporte mal qu’on le reprenne et il n’aime pas les débats. De toute façon, si vous prenez le risque de le contredire, il gagnera surement étant donné qu’il est prêt à tout pour soutenir ses idées et faire tomber les masques.

Cette personne ne cherchera pas à vérifier ses sources ni à étudier la véracité de ce qu’il dit. Pour lui, tant que le sujet est contre l’organisme adversaire, il est convaincu que c’est véridique. En effet, la motivation qui l’anime reste l’aversion des politiciens. Il ne verra jamais rien de bon chez les personnes haut placées, car ce sont eux, les complotistes.

Quand vous inquiéter ?

Normalement, les grandes personnes ne parlent pas de politique avec les enfants. Et même si le coparent le faisait, les enfants ne s’y intéresseraient surement pas. C’est à partir de l’adolescence que vous avez raison de vous méfier, surtout si votre enfant commence à adhérer aux théories.

Si le parent influence l’enfant

L’autorité parentale donne le droit aux parents d’éduquer les enfants comme ils le souhaitent. Toutefois, ils ne doivent pas s’écarter de la moralité. Et les questions d’ordre politique sont surtout personnelles. Si votre coparent influence intentionnellement l’enfant avec des théories de complot, vous avez toutes vos raisons de vouloir rappliquer.

Il ne vous sera pas difficile de comprendre que votre coparent se met à manipuler votre enfant. Ce dernier répètera surement ce qu’il a entendu. Il se lancera dans des débats avec vous sur les actualités. S’il commence à essayer de vous convaincre, c’est que le coparent a réussi à lui inculquer les idées complotistes.

Si l’enfant agit imprudemment

Les théories complotistes fascinent dans leur créativité. Pour certaines personnes, cela reste un jeu de l’esprit. Pourtant, les âmes activistes se lancent dans des combats qui peuvent s’avérer très dangereux. Le premier risque serait des mouvements illégaux qui pourraient lui couter sa liberté. Or, la motivation d’un complotiste engagé est de devenir un précurseur de changement.

Il est aussi possible que son comportement change et pourrait avoir des répercussions sur sa santé. Si elles ont toujours été présentes, les théories complotistes sont montées en flèche depuis les débuts de la pandémie. Un groupe de personnes visent particulièrement le port des masques, accusé d’être symbole de muselière. Si votre enfant commence à refuser le port de masque, par exemple, vous devriez vous inquiéter.

Si l’enfant entre dans une psychose

Les théories complotistes sont nombreuses. Il y a celles qui sont superficielles et d’autres qui touchent la vie quotidienne. Les produits industriels comme les aliments, les produits cosmétiques, et même des médicaments sont les cibles préférées des conspirationnistes. Si certains provoquaient des maladies comme le cancer, d’autres causeraient l’infertilité.

Le seul fait que vos enfants refusent de manger certains produits peut vous compliquer la tâche. Mais ce n’est pas le plus grave. La longue liste des aliments présumés toxiques peut faire tomber les enfants dans une psychose. Certains d’entre eux deviennent hypocondriaques, et succombent à la dépression. C’est pour cette raison que la théorie du complot est si dangereuse.

Que pouvez-vous faire ?

Il n’est pas toujours nécessaire de prendre des mesures drastiques. Parfois, une simple conversation pourrait changer les choses. Vous pourriez demander à votre coparent de ne pas mêler les enfants à certains sujets trop adultes. Toutefois, vous devez prendre des dispositions accompagnatrices.

Éduquer votre enfant

Une contre éducation n’est pas toujours bénéfique pour l’enfant. Il se perdra et ne connaitra plus la voix qu’il doit écouter. Vous devez faire preuve de tact pour discuter avec votre enfant. Il est déconseillé de dire aux enfants que son parent l’élève mal. Cela peut le blesser et causer des troubles.

Le mieux serait de l’apprendre à effectuer lui-même des recherches pour vérifier la véracité des informations. Internet permet de faire circuler différentes informations et les fakenews sont monnaie courante. Votre enfant doit pouvoir reconnaitre le vrai du faux. Enseignez-lui un esprit critique. Cela l’aidera non seulement à échapper aux dangers des complots, mais aussi à mieux réussir dans ses études.

Porter plainte auprès du Juge des affaires familiales

Vous n’aviez surement pas envie d’en arriver à des mesures aussi radicales, mais parfois, c’est ce qu’il y a de mieux pour votre enfant. Il vous suffit de déposer une plainte adressée au JAF, appuyée par des preuves recevables dans un tribunal. Il serait judicieux de demander conseil à un avocat avant de lancer la procédure. Par ailleurs, vous devez savoir que les conséquences ne sont pas légères. Si le juge pense que le coparent présente un danger pour l’enfant, il pourrait ordonner une injonction d’éloignement ou le retrait de la garde. Ce qui peut atteindre sérieusement l’enfant.