Allaitement jusqu’à quel âge idéalement ?

Vous avez fait le choix de nourrir votre petit enfant au sein. Vous avez posé toutes les questions possibles pour approfondir et soutenir votre choix. Vous êtes maintenant convaincu que le lait maternel est l’aliment idéal pour votre bébé. Cependant, dans le moyen terme, quelques questions s’imposent : en comparaison avec le lait maternel, quels sont les besoins de l’enfant à différents âges ? Combien de temps pouvez-vous l’allaiter ? Comment le nourrir correctement ? Quelles sont les références usuelles ?

Quelles sont les compositions du lait maternel ?

À la naissance, la mère nourrit son bébé au sein avec du lait majoritairement composé de colostrum. C’est un liquide jaunâtre qui le protège et raffermit sa défense immunitaire. À l’expulsion du méconium par le bébé, cette production s’arrête. Entre ces 2 périodes, la quantité augmente graduellement et se forme le lait transitionnel. Il permet à votre nourrisson de s’adapter à son aliment futur : le lait mature.

À partir du 14ème jour, effectivement, le lait mature existe. Par définition, il contient les composants indispensables à la vie : essentiellement et par ordre de croissance de l’eau à 87 % environ, des glucides à 7 %, des lipides à 4 %, des protéines à 1,5 % et des micronutriments à 0,5 %. De façon naturelle, le lait de la mère est donc le lait qui est le plus adapté aux besoins nutritifs de son petit être.

Au-delà de la nutrition et la protection, cet aliment naturel est valeureux et performant. Malgré l’ingéniosité de l’homme, actuellement, il est presque impossible de dupliquer artificiellement et chimiquement sa composition et son rôle. D’autant plus, qu’en fonction de l’âge du nourrisson, le taux et la présence des nutriments et autres varient. D’où les recommandations officielles des référents de santé sur l’allaitement naturel. Les produits laitiers vendus sur le marché ont des qualités approximatives.

Comment fonctionne l’allaitement jusqu’à 6 mois ?

La volonté de la mère est le premier paramètre de réussite pour cette pratique. Elle doit aussi vivre dans les meilleures conditions d’hygiène. Elle suivra un régime alimentaire sain et correct. Elle ne doit pas oublier qu’elle doit pourvoir aux besoins de deux êtres : elle et son nourrisson. En effet, la production de lait dépend essentiellement de sa qualité de vie. De la fréquence régulière de la tétée des 2 seins dépendra aussi la production.

Sous la recommandation de l’OMS, de l’UNICEF et du FNUAP, pour optimiser la croissance du nourrisson, l’allaitement maternel doit être exclusif jusqu’à 6 mois. C’est-à-dire, il ne faut lui donner aucun autre aliment ni boisson et même pas de l’eau. Ni plus ni moins, c’est l’aliment idéal pour le bébé. Ce sera l’aliment unique qui va accompagner bébé durant les 6 mois. Selon toutes les études et les constats jusqu’à présent, cette merveille de la nature remplit correctement sa fonction sans aucune aide.

Par contre, au besoin et suivant la recommandation du médecin, on peut lui administrer des micronutriments ou des médicaments.

À partir de 6 mois et jusqu’aux 12 mois, comment cela fonctionne-t-il ?

À partir du 6ème mois, son régime alimentaire change progressivement. La fréquence de l’allaitement diminue. Cette phase est très délicate, car le petit bout apprend à se séparer petit à petit de la tétée. Il est en train de faire connaissance avec les autres aliments. Il apprend aussi à boire autrement. Il est également confronté aux réalités. La mère reprend petit à petit ses activités. Il apprend l’absence. Mais encore une fois, ce sera la volonté de sa mère qui déterminera la suite. C’est donc une période de transition importante durant la vie du petit être. La mère doit être attentive à son évolution psychologique et physique dans le bon sens. La douceur de la transition est recommandée fortement.

Même si durant les 12 premiers mois, le lait reste son aliment principal, l’objectif de la modification du régime est de couvrir les besoins nutritionnels. L’enfant grandit, les besoins se modifient. La fréquence de tétées diminue progressivement et il « mange » d’une autre façon aussi. Il fait connaissance avec les bouillies, les purées. 2 fois par jour, il va prendre son repas « solide » et avoir un en-cas. Pour franchir ce pas, il est vivement recommandé de consulter les spécialistes pour que l’enfant ne souffre pas de malnutrition. Se faire accompagner est donc aussi un gage de réussite.

Et l’allaitement du bébé jusqu’à 24 mois ?

Nourrir son enfant au sein jusqu’à 24 mois est également une recommandation de l’OMS. Certaines cultures l’admettent naturellement et le considèrent comme son droit fondamental. Allaiter son bébé jusqu’à cet âge n’est nullement honteux. Au contraire, à part le bien-être des 2 parties, la pratique améliore la santé de la mère et son petit bout et les protège plus ou moins contre certains risques de diabète et de cancer.

Bébé fait connaissance avec les aliments hachés. La qualité de son bol alimentaire se rapproche sensiblement de celle des adultes. Il apprend à manger selon leur rythme aussi. Les apports sont diversifiés pour couvrir les besoins nutritifs de l’enfant. Pour lui, c’est un âge de découverte culinaire. Les parents doivent être astucieux et patients. Parfois, ce sont des périodes inoubliables objet d’anecdotes divers pour la famille (découverte du citron, des légumes…).

Quel est l’âge idéal pour le sevrage ?

À partir de 2 ans, il est clair que les besoins nutritifs de l’enfant ont clairement changé. Pour favoriser sa croissance, sa nutrition n’est plus basée sur le lait maternel. La diversification est devenue le mot clé. Et certaines questions viennent naturellement. Quel est l’âge idéal pour le sevrage ?

Plus la durée de l’allaitement est longue, mieux c’est pour la mère et l’enfant tant au niveau de la santé qu’au niveau psychologique.

Certaines mères donnent le sein à leur enfant jusqu’à 2 ans. Elles le font discrètement. Elles rencontrent parfois la désapprobation de la société. Il y a aussi une nette diminution de la production de lait pour 2 raisons. Les mamans sont dans la vie active avec toutes les conséquences possibles (changement d’organisation, stress, autres préoccupations…). Généralement, la rareté de la tétée en une journée ne favorise pas non plus la lactation. Malgré elle, à tort à raison, les circonstances la poussent de plus en plus vers l’abandon de l’allaitement.

Selon les mœurs, les cultures, il y a disparité entre l’âge de sevrage. Il y a même des civilisations qui font le sevrage à 12 ans ! Certains pays nordiques pratiquent alimentent naturellement jusqu’à l’âge de 2 ans et même plus. Parfois, c’est un peu plus simple, en grandissant, l’enfant préfère « manger » autrement, il refuse les tétées !

Ce sont des recommandations et des conseils de référence. Par rapport à votre rythme de vie et votre réalité, il y a des situations qui ne vous permettent plus de nourrir votre bébé au sein. Même les cultures les plus strictes accordent certaines flexibilités si vous ne pouvez plus le faire. Si vous voulez stopper l’allaitement, ne vous sentez pas coupable d’abandon. Entre vos occupations et les obligations de tétée, il y a beaucoup de stress et de demandes.

Votre bien-être ainsi que celui de votre petit bout est aussi important. Si vous arrêtez, vous êtes plus disponible et plus zen que jamais, car vous retrouvez la pêche. Tout votre entourage bénéficiera de ce regain de peps ! Pensez-y ! De toute façon, vous avez eu tout le loisir de tisser une relation exceptionnelle de complicité et de tendresse avec votre enfant ! Idéalement, l’âge de sevrage dépendra de votre décision et de votre bien-être !