Stimuler et booster naturellement l’ovulation

Stimuler et booster naturellement l’ovulation, avis et conseils de professionnels

La crainte d’être stérile ou infertile taraude de nombreuses mamans. Le Professeur Jean-Philippe Wolf, intervenant au CECOS (hôpital Cochin, Paris) explique qu’en 2017, un quart des couples français rencontrent des difficultés à concevoir.

Une étude canadienne, plus précise, parle de chiffres oscillants entre 11,5% et 15,7%.
Conscients de la forte valeur émotionnelle de cette thématique, nous avons décidé de nous y intéresser. Parents inquiets, explorez ces quelques pistes à explorer avant de consulter un médecin : médicaliser la conception de votre bébé est la meilleure manière d’aggraver les choses.

Saviez-vous par exemple qu’il faut en moyenne 78 rapports sexuels en six mois pour qu’il y ait fécondation? Découvrez ce qu’il faut savoir pour optimiser ses chances d’être maman.

Comprendre l’ovulation en cinq minutes

Toute sa vie, le corps de la femme se prépare à une éventuelle fécondation. L’ovocyte (nom donné à l’ovule non-fécondé) est dans un premier temps, en cours de préparation.
Juste avant la période d’ovulation, la muqueuse vaginale se tapisse de sécrétions épaisses : elles faciliteront le déplacement des spermatozoïdes. Si aucune fécondation n’a lieu, les règles se déclenchent, évacuant l’œuf inhabité.
Le cycle recommence le mois suivant.

Chiffres moyens en France

Une femme de 25 ans a 20% de chances de tomber enceinte à chaque cycle menstruel, 10% de chances de l’être à chaque rapport. S’il a lieu pendant l’ovulation, la probabilité de grossesse atteint les 33% et diminue avec l’âge. Bonne nouvelle !! Une bonne hygiène de vie peut améliorer jusqu’à 69%, comme l’indique cette étude menée par des gynécologues américains.

Loin d’être miraculeuses, ces conseils convergent vers un soin du corps et de l’esprit, indispensable pour créer puis accueillir un nouveau-né dans de bonnes conditions.

Précision essentielle ou grossesse, quand l’inconscient nous joue des tours

Les procédés de l’Assistance Médicale à la Procréation sont identiques pour tous les mammifères : en l’absence de problème de santé, les chiennes ont un pourcentage de réussite de 90%, les vaches de 40% environ. La moyenne des femmes est de 18%. Un tel écart s’explique au moins en partie par la psychologie.

Exemple

Une internaute précise qu’elle n’a plus ses règles depuis six mois, date de son mariage. Sans faire de psychanalyse de comptoir, il y a fort à parier qu’au moment où elle se réconciliera avec son papa (opposé au mariage), elle sera enceinte dans les trois mois.

D’autres fois, l’état mental impacte la santé de la maman : chez les patients anorexiques, le corps mobilise ses dernières forces : la priorité n’est alors plus de faire un bébé, d’où l’absence de règles.

Conclusion

Réfléchissez sur vous-même, méditez. Consacrez ces prochains mois à vous détendre, à aller bien. Ce temps n’est pas perdu : être maman, c’est se remettre en question, s’améliorer, tous les jours. S’obliger à « avoir la patate », même quand ça n’est pas le cas… Et dans ce domaine, tout entraînement est bon à prendre.

Ces facteurs qui retardent l’ovulation

La qualité du sperme se dégrade. Notre hygiène de vie également. Nous mangeons de grosses quantités de sucre et de viandes rouges. Parfois alcool ou cigarettes. Il est donc logique que la fécondité recule.
Survient rapidement un cercle vicieux : bébé se fait attendre / stress de la maman qui mange plus ou fume plus / diminue la production d’ovocyte / stress / moins envie de faire l’amour… Comment briser cet engrenage?

Identifier les agents nocifs pour l’ovulation

1. Alcool, tabac et cannabis. Même un verre d’alcool pendant la grossesse peut provoquer un syndrome d’alcool fœtus. Inversement, certaines mamans alcooliques mettent au monde des bébés en parfaite santé. Donc alcool, drogue : Stop. Limitez au maximum le tabac et le café.

2. Le sucre à hautes doses : Soda, glaces, biscuits… ces aliments fatiguent notre pancréas, qui en retour impacte l’ovulation.

3. Viandes rouges et produits transformés type Nuggets, poisson pané… : préférez des produits primaires frais ou surgelés, non-modifiés. Privilégiez les protéines végétales (lentilles, pois chiches, dont le jus dans lequel trempe les pois chiches, l’aquafaba : il permet de faire de succulentes mousses au chocolat et maximisent votre apport en protéines.

Enfin, il est important de savoir qu’arrêter la pilule dégrade la qualité des ovules pendant environ deux mois. Certaines femmes mettent parfois un an avant de retrouver un cycle normal. Le sport, l’équilibre alimentaire et émotionnel sont indispensable pour être heureux avec son enfant. Alors pourquoi s’en priver?

Comment faire pour stimuler naturellement la fabrication d’ovocytes?

Laissez-vous une dernière chance avant de médicaliser votre grossesse. De nombreuses mamans rapportent qu’elles désespéraient à l’idée d’être enceinte. Un événement, positif (opportunité de travail…) ou négatif (deuil, problèmes graves dans la maison…) détourne leur attention. Abracadabra, bébé est là.
De même, difficile d’avoir envie de faire l’amour à heure fixe, en surveillant sa courbe de température…. Les études montrent qu’une abstinence de deux ou trois jours améliore la qualité du sperme. Faites l’amour spontanément, investissez-vous dans un projet qui vous importe…
Pour le reste, bétonnez votre famille en devenir en profitant de ces [ultimes] instants de tranquillité pour acquérir de bonnes habitudes et réfléchir sur l’origine de votre blocage.

Pour conclure, une check-list des aliments et plantes à privilégier…

Le surpoids entraîne des complications dans la grossesse et peut impacter la santé du bébé. Autant de bonnes raisons de consommer :
1. Les fruits et légumes, n’importe lesquels, mais un maximum.
2. Les céréales : quinoa, noix, noisette, sésame…
3. Avocats, poissons riches en minéraux : sardines, thon, saumon… (à la place de la viande rouge)
4. Basilic, thym, ail, oignon… excellents antioxydants et sources de nombreuses vitamines.
5. Tout ce qui contient de la vitamine B9 et des acides foliques : foie, soja, petits pois, endives, maïs, salade…

Demandez des comprimés d’acide foliques à votre gynécologue, ils favorisent la production d’ovocytes et constituent une excellente prévention contre le crétinisme, les malformations. Vous souhaitez encore plus d’infos? Consultez cet excellent article écrit par des thérapeutes.

Comme l’indiquait l’introduction, ces conseils nutritifs, assortis d’activité physique régulière (n’importe laquelle tant qu’elle vous est agréable) augmenteront jusqu’à 69% vos chances d’être enceinte.

Agrémentez vos nouvelles habitudes alimentaires avec des tisanes à la nigelle (jamais d’huile pendant la grossesse!), du trèfle rouge (oligo-éléments et vitamines).
Pas cher et facilement trouvables, les feuilles de framboisier ou pousses de jeunes orties : parmi leurs nombreuses vertus, figure la régulation des cycles menstruels. Ne reste plus qu’à trouver de bonnes recettes….