Devenir coparent en 2021, est-ce à la mode ?

La coparentalité est une manière plus moderne de concevoir un enfant bien qu’aucun problème n’ait été signalé pour l’ancienne méthode. Par ailleurs, on note des avantages intéressants pour un groupe de personnes qui ne peuvent pas procréer naturellement. Et pour la partie pratique de la vie parentale, il est plus facile de former une équipe quand l’affect ne s’en mêle pas.

La coparentalité prévoit l’enfant en amont. Cela abandonne l’esprit de compétition pour faire place à la collaboration. La notion de coparentalité se fait entendre pour la première fois dans les années 90. Il s’agit alors des couples séparés et divorcés. Mais nous allons découvrir une nouvelle forme de coparentalité.

Comment fonctionne la coparentalité ?

La coparentalité n’est autre que le fait d’élever un enfant sans être en couple. C’est évidemment le cas pour les couples séparés. Toutefois, ces dernières années, des couples de coparents se forment sans avoir eu de relation en amont. Certains sont même de parfaits inconnus. Ils se rencontrent par le biais de sites internet dans le seul but d’avoir un enfant. Il y a des personnes célibataires qui cherchent des géniteurs ou des mères porteuses. Les couples homosexuels sont aussi en grand nombre et laissent une petite place pour quelques couples hétéro.

Le mode de conception

Bien que la vie sexuelle de chacun ne concerne personne, vous êtes sans doute curieux de savoir comment concevoir un enfant avec un inconnu. Certains choisissent la bonne vieille méthode du rapport sexuel. Il n’y a aucun problème si deux personnes sont consentantes et qu’elles sont à l’aise avec le sexe sans sentiment.

Pour ceux qui sont inconfortables avec ce concept, il y a aussi l’insémination artificielle. Il s’agit de prélever le sperme du géniteur après la masturbation pour l’insérer dans le vagin à l’aide d’une seringue. Les chances de réussite sont moins élevées que pour une insémination naturelle, mais cette méthode a le mérite de respecter l’intimité de chacun. Ce n’est pas non plus la méthode la plus légale, mais personne n’ira vous demander comment vous avez conçu votre enfant.

La résidence

En général, les coparents vivent dans des maisons séparées. Il s’organise périodiquement comme dans une garde alternée. D’autres choisissent de louer un même logement, ne serait-ce que pour les premiers mois de bébé. Cela s’avère plus pratique pour les tétées nocturnes. De plus, un appartement commun amoindrit les dépenses. Mais il est vrai que ce n’est pas le plus convenable pour les couples. Cette organisation ne convient qu’aux célibataires en coparentalité.

L’autorité parentale

Les parents biologiques acquièrent légitimement l’autorité parentale à la naissance. Le père doit reconnaitre l’enfant dans l’acte de naissance. Ainsi, ils reçoivent les mêmes droits comme les mêmes responsabilités à l’égard de l’enfant. Pour connaitre tous vos droits, vous devez vous référer à la loi du 4 mars 2002 qui régit la coparentalité. En revanche, les conjoints des parents biologiques restent des parents sociaux. Ils n’ont aucun droit légal sur l’enfant.

Les différents types de coparentalité

Le concept de la coparentalité n’est pas récent. En effet, on en parle déjà dans les années 90. Elle n’était pas celle que nous connaissons aujourd’hui, mais les bases restent les mêmes.

La coparentalité subie

Il existe des familles qui n’ont pas vraiment opté pour la garde alternée dans ses débuts. Ce sont les personnes qui, jadis, formaient un couple amoureux. Les changements de la vie pourraient les amener à se séparer ou à divorcer. S’ils arrivent à une entente à l’amiable et que le juge ne décide pas une ordonnance restrictive, les deux parents gardent leur droit sur les enfants. Ainsi, c’est le début de leur aventure en tant que coparent.

La coparentalité homosexuelle

C’est la communauté LGBT qui a initié la notion moderne de la coparentalité. Dès la proclamation du mariage pour tous, les moyens pour fonder une famille foisonnent. Si une grande partie choisit l’adoption, les lesbiennes peuvent partir à l’étranger pour une PMA. Une minorité, toutefois croissante, opte pour la coparentalité. Les couples font appel à des géniteurs ou d’autres couples homosexuels du sexe opposé pour concevoir un enfant.

La coparentalité hétérosexuelle

Des personnes souhaitent avoir des enfants sans passer par une relation conjugale. La vocation du mariage n’est pas faite pour tout le monde et l’accumulation des déceptions amoureuses peut décourager plus d’un. Des hommes et des femmes recherchent alors des personnes du sexe opposé pour faire et élever un enfant. Les femmes célibataires peuvent aussi trouver de simples géniteurs qui ne désirent qu’offrir leur semence. Par ailleurs, il n’est pas rare de voir des couples amoureux se former sur un site de rencontre pour coparents. Les candidats y sont plus sérieux que sur les réseaux sociaux.

La coparentalité mixte

Il n’y a pas de règles précises dans la formation de coparentalité. La coparentalité mixte concerne deux personnes qui s’entendent pour élever un enfant ensemble bien que leur orientation sexuelle diverge. Ainsi, l’un est homosexuel, et l’autre, hétérosexuel. Ils sont célibataires, mais souhaitent avoir un enfant. Ils se tournent vers la coparentalité parce que c’est l’option la moins contraignante.

Comment trouver les coparents idéaux ?

L’expérience de la coparentalité est personnelle. Chaque décision relève des préférences de chacun, mais aussi de la situation.

Signer un contrat avec une connaissance

Le projet d’avoir un enfant peut naitre de partout à n’importe quel moment. Les plus chanceux auront des amis qui souhaitent aussi avoir recours à la coparentalité. C’est d’autant plus intéressant, car si vous vous connaissez, vous avez toutes les chances de réussir, et la confiance est déjà présente. Le contrat peut se faire verbalement, mais il est toujours plus sûr de coucher les termes de l’entente sur papier pour prévenir les conflits.

Trouver un coparent sur un site de rencontre

À l’aube de son existence, la coparentalité s’est faite dans la plus grande des discrétions. Ce sont les sites de rencontre qui ont aidé à sa démocratisation. Des milliers de personnes en France y sont inscrits pour trouver les futurs coparents. Vu ce nombre, vous avez à disposition une large variété de profils. Il vous revient de choisir le bon compagnon de route. Il serait judicieux de rencontrer différentes personnes ou couples afin de pouvoir sélectionner le meilleur profil pour vous.

Les précautions à prendre

La coparentalité n’est pas sans danger comme toutes les rencontres sur internet. Remarque, même les couples amoureux peuvent échouer. Il n’y a pas de garantie à 100 %, mais vous pouvez prendre certaines précautions pour mettre toutes les chances de votre côté.

Lors d’une PMA, la mère et le géniteur doivent passer par des séries de tests sérologiques et génétiques. Dans le cadre d’une coparentalité, vous devez aussi vérifier vos états de santé pour prévenir les infections ou les maladies héréditaires graves pour le bébé. Vous pouvez les effectuer en laboratoire ou à l’aide d’autotest rapide si cela est possible.

Les coparents doivent partager les responsabilités financières et organisationnelles bien avant la naissance de l’enfant. Il serait préférable de rédiger un accord écrit, signé par les deux partis et des témoins, même s’il n’est pas légalisé. C’est encore plus nécessaire s’il y a des parents sociaux. Leurs implications comme leur droit et leur devoir sur l’enfant doivent y être mentionnées.

En conclusion, la coparentalité n’est pas vraiment une mode en soi. Elle est seulement la meilleure option pour des personnes marginalisées d’avoir un enfant.